-- don't play with the devil.

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{ don't play with the devil }
crédit/ tumblr ✰ w/@azraël drake

l'automne se pavane sur les âmes alors que l'hiver chante son arrivée dans un souffle délicat. excursion montagneuse, chalet princier qui pourtant déplaît au blond. punition des enfers pour lui, enfant de la ville, qui dans un silence inhabituel, maudit son paternel pour ce caprice. nature dominatrice, lucius n'étant fait que d'insolence auprès du père, exigent toujours plus de son enfant. mais bien borné, il tient après tout plus de sa mère, il tient tête et refuse cette balade montagnarde sous les trombes d'eau, ainsi donc, il se retrouva en solitaire, ou presque. l'ombre d'un frère qui n'est pas non loin de lui, le blondinet derrière sa guitare, caressant les cordes du bout de ses doigts pour laisser la pièce principale se remplir de douce mélodie. près du feu, car bien frileux, le jeune garçon au corps de lâche laisse son regard se perdre sur les flammes, jouant note sur note sans accorder une bien grande importance à l'autre garçon. puis la malice le gagne, tout comme l'ennuie. la guitare abandonné près du feu, il reste assit devant cette danse de couleur chaude, avant que son visage accueille le sourire du diablotin. azraaaa... tu me fais un chocolat chaud ? bien fausse était l'auréole au dessus de ses boucles dorés, tout comme le ton innocent de sa voix qui cachait l'envie de piquer la patience de l'autre garçon.

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il crève d'froid. mais il n'est pas à plaindre. l'chalet, il a l'impression qu'ça fait une éternité qu'ils n'y sont pas v'nus. l'hiver s'installe, qu'on en oublie l'automne. les flocons de neige tombent déjà, et l'air d'la montagne... bah ça l'fait crever de froid. son portable est resté dans la chambre, d'toute manière, il n'capte pas et c'pas pour l'peu qu'il utilise son téléphone qu'il va faire grand chose de toute manière. l'plaid sur lui, les parents sont sortis, il n'se retrouve qu'avec lucius. un vieux bouquin d'astronomie sur ses jambes, il a pourtant arrêté d'le lire depuis un long moment. s'laisse distrait par les notes musicales qui sortent d'la guitare d'son frère. jusqu'à c'qu'il entend sa voix. sur l'coup, ça l'fait sursauter. il s'attendait pas à entendre l'son d'sa voix, encore moins pour lui réclamer quelque chose. t'as deux jambes, deux bras, j'pense qu'tu peux t'lever et t'le faire toi-même non ? mais l'truc, c'est qu'azra est quand même en train d'rabattre son plaid sur le côté et d'se lever. parce que lui aussi, il veut un chocolat chaud. ça dure moins d'cinq minutes, mais il arrive quand même à se brûler en sortant les tasses du micro-onde. merde. qu'il laisse échapper d'sa bouche. mais azra arrive à prendre sur lui, à déposer la tasse sur la table, et à s'affaler à ses côtés. il fait vraiment froid. malgré la ch'minée. au fond, l'froid est à cause d'son sommeil. il dort mal, enchaîne les insomnies, et il est juste crevé.

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durant bien des années, lucius a porté ce masque de trouble fait. éternel acteur. toujours à se jouer des autres pour mieux façonner sa carapace et fortifier les murs autour d'une mémoire bien capricieuse. souvenir délicats, mais surtout horribles, qu'il cache d'un voile lourd et épais. ainsi, le faux blondinet n'était qu'un être fait d'artifices. ces même artifices qu'il avait confectionné de lui-même, année, après année. azrael n'était qu'un de ses jouets parmi tant d'autre. à l'image d'une poupée que lucius s'amuserait à traîner partout. une poupée préféré. bien précieuse malgré les dires. cette même poupée qui reste sa poupée. possessif à l'extrême et pourtant peu conscient de cette même possession à l'égard de l'autre garçon. alors lucius, il pique. provoque. parce qu'au fond, malgré les guerres, les cris et les mots venimeux, il reste précieux, azra. bien trop précieux pour que le blond l'ignore. merci. homme-enfant, doux sourire angélique. là est la seule chose encore pure. peu souillé par la vie. c'est moi le fragile et c'est toi qui a froid comme une pucelle... bravo. le sourire de douceur qui s'envole pour la pique empoisonnée. le blond abandonne finalement ses attaques, laissant sa tête venir se reposer sur l'épaule de l'autre garçon. si t'as vraiment froid, suffit de prendre ton plaid, petite nature. et le venin se crache à nouveau, accompagné par ce rire presque moqueur doublé d'une délicate provocation. pire qu'une princesse.

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il essaye de se montrer aimable. d'toute manière, il n'a pas l'choix. il peut pas fuir, aller en ville, parce qu'déjà, hors de question qu'il affronte le froid, et qu'en plus... y'a sa conscience qui lui hurle de pas partir. d'rester ici. et il a pas envie d'se battre avec lui-même. alors ouais, ouais il reste. il lui fait même sa boisson chaude d'merde mais au moment où il ose s'plaindre, et qu'lucius lui sort une réflexion, ça l'gonfle.
il répond pas directement, pas parce qu'il cherche de la répartie, mais parce que ça commence à l'fatiguer. c'est à cause d'son manque d'sommeil. il a moins de patiente, moins envie d'lui rentrer dedans.
alors il souffle un coup. et puis y'a un sourire qui se dessine sur ses lèvres, alors qu'il pose son regard sur son -faux- frère. au lieu d'prendre un plaid pour m'réchauffer, j'comptais sur toi. mais bon, comme t'es un peu mou, et tout l'bordel, j'pense que le plaid est la meilleure solution. véritable sous-entendu.
bordel, son coeur se met à battre fort dans sa cage thoracique sans qu'il n'comprenne trop pourquoi. puis d'toute manière, il en a même pas envie. et entre toi et moi, la pucelle ici, c'est certainement pas moi.
s'il veut jouer, azra n'attend qu'ça.

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âme nébuleuse. rien ne pouvait être normal chez lui. lucius était un être trop complexe. trop contradictoire. il piquait le frère puis venait à appuyer sa tête contre son épaule. fatigué au possible. au fond, lui aussi avait froid, mais là encore, aucunement sa faute. seulement celle de sa génétique qui a mal fait son travail. frêle, fragile. il pourrait être un être précieux, qu'on viendrait à couver à tords et à travers, à l'image de sa mère. mais lucius n'était pas de ceux qui aimait se plaindre. lucius n'était pas de ceux qui cherchait l'attention des autres. ou presque. seulement celle d'azraël. malgré lui. pourquoi tu fais pas appel aux services de ta nana pour ça ? fallait la faire venir, j'suis sûr qu'elle aurait sû te réchauffer. la tête blonde se relève, croisant alors le regard de son semblable. le sourcil est arqué, soulignant son interrogation, attendant une réponse. ou presque. impatient. encore. il surenchérit. c'est pas comme si les parents auraient refusés de la faire suivre. jalousie, mais elle reste silencieuse. enfouit au fond de cette âme que l'on a cessé de brisé, morceau par morceau. jalousie. toujours cette jalousie. cette même jalousie qui l'avait poussé, inconsciemment, à repousser son amie et accessoirement, petite amie de son frère. je peux être bien des choses azra, mais certainement pas une pucelle. large sourire, lui aussi venimeux. il est fier de sa tirade car elle brise aisément celle du frère. éternel jeu du chat et de la souris, c'est à celui qui aura le dernier mot. mais bon, ça tu peux pas vraiment le savoir. t'es pas vraiment de ceux qui ont ce privilège. et ça fait mal. mais il passe outre. il oublie, mais pas totalement. parce que la douleur reste vive. mais au fond, ça continuait de faire mal de penser que son corps pouvait être touché par bien des âmes, excepté celle que lucius, lui-même, convoitait sans même prendre la peine de s'en rendre compte.

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il tente. lance des pics, lance des sous-entendus sans trop savoir où tout ça va les envoyer. il est un peu paumé, aussi. et l'blond lui parle de sa meuf, d'celle qu'il est censé aimer. ça marche, généralement, quand azra est vraiment avec elle, mais sinon, ses pensées n'sont pas destinés à elle. au contraire. ça le terrifie parce qu'il a peur, parce qu'il y a une voix dans sa tête qui lui hurle d'arrêter tout ça parce que c'est loin d'être bien.
mais il écoute pas,
il écoute rien.
lucius s'approche de lui, et il prend sur lui pour n'pas trembler comme une feuille. il prend sur lui pour n'pas sentir son coeur battre très fort, qui poignarde sa cage thoracique. parce que j'ai pas envie d'être avec elle. là pour l'coup, il ne cherche pas à jouer. il le pense sincèrement. hors d'question qu'elle s'tape une crise alors qu'ils sont en vacance. il a pas envie de l'entendre se plaindre, il a pas envie d'lui faire plaisir. et il a encore moins envie qu'elle lui reproche d'ne pas être assez attentive quand ils sont avec toute sa famille ; normal qu'il l'soit pas quand lucius est pas si loin. ouais mais elle va m'prendre la tête pour la raison la plus débile, et j'ai pas envie. il est froid pour l'coup. il veut pas parler d'elle.
ça l'gonfle presque qu'ce soit lui qui en parle.
alors il se décale d'lui. il a encore plus froid, et l'plaid ne suffit vraiment pas, visiblement.
l'sourire sur les lèvres, il s'mord légèrement les lèvres. il l'regarde, sans trop percer c'qu'il pense dans son crâne. j'espère qu'tu pensais à moi alors quand t'étais en train d'te les taper. parce que crois-moi, je suis bien meilleur qu'eux. il s'rapproche de son oreille, soufflant légèrement sur sa peau. et j'te f'rais même oublier ton propre prénom.
jeu dangereux, mais tant pis, hein ?

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il peinait à résister. résister à cette envie qui naissait au fond de lui. résister à ce jeu qu'il instaurait à l'aide de ce faux frère. résister à tout ce qui venait à toucher azraël, de près ou de loin. et la colère gronde au loin. l'extirpe de ses pensées souillées par un inceste. le blond déglutis alors qu'il sent la colère de l'autre, causé par lui même. le blond voudrait surenchéri. voudrait piquer l'autre à nouveau. toujours à l'aide de cette fille, qui semble ne plus attirer les grâces du frère. mais lucius ne dit rien. plus sur elle, car il se rend compte de ce que cela fait naitre chez l'autre. et ça ne lui plait guère. fallait pas t'encombrer d'une nana. ça souffle des mots. amer au possible. ça grince des dents et puis ça croise encore le regard de l'autre. et le jeu reprend. aux oubliettes la belle fleur. aux oubliettes la colère. lucius est désormais animé d'une flamme presque dévastatrice, alimenter par la provocation indirecte de l'autre garçon. je te trouve bien sûr de toi. et la provocation chante à nouveau. le sourire de lucius n'est que provocation, lui aussi. enfant damné. il n'a peur de rien et vient à se jouer de son semblable tout en venant provoquer les lippes de ce dernier, d'un léger frôlement. personnellement, je suis prêt à parier que mon corps te hanterait plus que celui d'une donzelle. c'est dangereux. terriblement dangereux et lucius en est conscient. le souffle du blond ne cesse de poignarder les lèvres du frère. puis tout s'arrête. tout s'écroule. lucius s'écarte tout en abordant un sourire faussement angélique. il brise l'envie. le désir. et ce, pour mieux faire languir et provoquer azraël. tu te perds azra. et je suis pas sûr que ce soit une bonne chose. pour lui. pour elle. pour tout le monde.

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il pense plus à elle. non. il n'pense plus qu'à lui. mieux, il n'voit qu'par lui. il a envie de craquer, bordel. il crève d'envie d'briser ce mur invisible, mais s'il l'fait, il est mort. il est définitivement brûlé. il a perdu. il l'sait. quand il sent les palpitations d'son coeur rien qu'au moment où il ose affronter ses yeux, qu'il s'perd dans son regard... ouais putain, il est mort.
c'est utile, pour penser à autre chose. c'est méchant, non ? mais c'est quand même la pure vérité. il s'est mis avec elle pour s'enlever l'blond d'sa tête. et au début, ça a marché. il pensait même être amoureux l'con. mais non. non, parce qu'à la minute où elle s'en va où elle est pas là, elle se perd dans son esprit.
et il provoque. il provoque parce qu'il a b'soin d'faire comprendre au môme à quel point, sans trop savoir pourquoi, sans trop savoir comment, il réussi son jeu. c'est lui qui a tout à perdre, mais à l'heure d'aujourd'hui, il en a strictement rien à foutre.
pourquoi ? parce que c'est peut-être sa chance d'assouvir un désir trop important ? il lui parle, lucius. mais azra n'est plus capable en rien au moment où leurs lèvres se frôlent. instinctivement, ses yeux se ferment. il joue beaucoup trop bordel.
et puis il s'écarte, d'un coup.
et mon dieu, la chaleur s'évapore en un instant.
la seule chose qu'j'peux perdre, c'est toi.
qu'il sort. sans trop s'rendre compte de ses mots, parce que de toute manière, il contrôle plus rien. c'est la seule chose importante qu'il peut pas s'permettre de jeter dans une poubelle.
il se rapproche de lui, sans l'embrasser ; il n'sait même pas comment il arrive à se retenir.
mais ses lèvres embrassent sa peau, plus précisément son cou.
mais sa main n'perd pas trop son temps, frôle son entre-jambe avant d'finir par laisser sa main s'poser.
il joue plus là, azra.
il l'vit.

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faible distant qu'il avait instaurer. pour le protéger, lui. pour se protéger lui même. pour se protéger d'eux. le danger persiste et lucius se laisse ronger, bouffer par ce feu qui ne veut s'étouffer. ce feu qui l'anime et le pousse à éprouver des sentiments dont la morale dépasse l’entendement. puis il revient au galop, azra. et lucius prend peur. le jeune l'anime. les provocations le nourrisse et pourtant. il a peur. peur de céder et détruire la seule chose, la seule personne à qui il tient réellement. puis la voix de l'autre lui arrache un frisson. surprise éternelle, car trop éloigné de cette réalité, le blond. sa voix raisonne et fait frisonner le blond.

faible.
éternel faible.
mais il résiste.
encore.

puis les lèvres se perdent au creux de son cou. et cette main qui se pose au lieu de bien des dangers. lucius perd pieds. lucius sombre et tente d'amortir sa chute en fermant les yeux. les sentiments le bouscule, le malmène et le soupir s'échappe de ses lèvres. lucius abandonne. lucius veut plus jouer. l'envie le gagne. le désir aussi. il s'envole, loin. très loin. trop loin. si loin qu'il rêve que ça ne prenne fin car c'est bien trop délicieux. le gout de l'interdit qui finalement le pousse à ouvrir ses paupières. et l'accident survient. le liquide carmin qui coule de sa narine et le blond qui gémit. frustré au possible. colérique. hargneux. un enfant presque capricieux à qui l'on retire son doudou. azra... il y a un problème.. un autre. autre que le fait d'avoir envie de son frère.

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bordel.
cette peau si douce, qu'il possède entre ses lèvres. il fait attention à n'pas le brusquer. parce qu'il a beau joué, il a beau être désagréable, c'est un bijou lucius. c'est son bijou à lui. il y tient trop pour lui faire du mal.
puis bordel, il a b'soin d'ça. il a b'soin d'avoir chaud grâce à lui, d'plus rien contrôlé à cause de lui.
c'est mal, non ? mal parce que c'est son frère. même s'ils n'ont pas le même sang, c'est le même principe, non ? ils restent frère. mais il s'en fiche, il n'a pas peur d'ce qu'il peut se passer parce que son coeur lui hurle de ne pas s'arrêter dans un aussi bon chemin.
parce qu'il comprend en un instant la définition du mot bonheur, parce qu'il a l'impression de vivre, de respirer, et il s'fait vraiment violence pour n'pas l'embrasser. pour n'pas lui dire à quel point il a attendu ce moment d'puis trop longtemps.
azra.
c'est le seul qui a l'droit de l'appeler comme ça. parce qu'il supporte pas son surnom. mais ceci dit, il s'arrête immédiatement après sa phrase. adieu les soupirs, adieu les frissons. il se recule immédiatement. merde ! comme si l'fait d'avoir briser l'mur le rend un peu différent. lui enlève la méchanceté, les provocations. comme s'il était d'venu complètement doux. penche la tête, j'arrive. il prévient. il s'lève directement, récupère des mouchoirs dans la cuisine. il s'empresse, par la suite, d'retourner vers lui. il a roulé le sopalin comme s'il avait roulé une clope. il cherche pas non plus à comprendre, il lui enfonce le mouchoir dans l'nez, fait une légère compresse. ça va ?

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adieu les beaux gestes. la frustration prenant le dessus, accompagné d'une gêne monumentale. le blond bouillit intérieurement, se laisse ronger par une certaine colère envers lui-même. faible au possible. il se maudissait d'être ainsi. d'imposer ceci à l'autre. il se maudissait d'avoir ruiner le seul instant capable de lui avoir offert des sensations que nul autre n'avaient pu lui offrir. alimenté par le danger. l'interdit. nul ne sait. mais bien trop attrayant pour être oublié.
la tête penchée vers l'arrière, il soupire longuement, fatigué. frustré. il s'en voulait, un peu. le frère s'éclipse pour bien revenir. attentionné envers lucius, qui lui, se met à ricaner légèrement alors qu'il tente de stopper cette hémorragie soudaine. ça va. non, ça va pas. parce que même si lucius ne dit rien, même si il joue la carte du garçon qui va bien, qui encaisse sans broncher. au fond, il brûle. il laisse son regard se perdre sur l'autre, encore. et les mots brisent un silence qu'il tente de repousser, de punir tant cela est insupportable. ça fait le fier, mais ça panique à la vue du sang. une pique légère qui s'accompagne d'un sourire d'enfant attendrit par l'attitude de l'autre. désolé. pas pour le provoquer. mais pour avoir tout fait foirer. pour avoir briser cet instant qui semblait pur et impur à la fois. désolé pour l'avant. le pendant. et l'après.
il retire alors le mouchoir, sans réellement se soucier de son sang qui coule, ou non. il l'abandonne on ne sait où avant d'attirer azraël contre lui. pas le temps de glisser un mot. pas le temps de subir les questions de l'autre. seulement le temps de fondre ses lèvres à celles de son frère. geste brutal et envieux. désireux et langoureux. peu chaste dans son baiser, ses gestes. lucius sombre dans le pire des pêchés. au diable sa douce conscience qui le poussait à faire bonne figure face à son amie. cette même conscience qui lui chantait ô combien c'était mal de penser à ces mains sur son corps. ces lèvres sur sa peau. au diable la belle image de l'enfant docile, de l'ami parfait et du frère ignorant. il le veut. le désire. et l'assume contre ses lèvres et son corps.

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il pense à beaucoup de choses. il pense à sa copine qui l'emmerde, au fait qu'il a d'plus en plus envie d'la larguer. il penser à ses parents qui sont sortis et qui n'sont pas prêt de revenir. il pense à la dernière connerie qu'il a fait en cours, à c'qu'il compte manger ce soir. ouais, azra pense à beaucoup d'choses, mais jamais dans sa tête, son esprit lui pousse à arrêter. lui pousse à hurler qu'ils sont frères et que ce qu'ils font, c'est loin d'être une bonne chose. l'interdit est trop agréable, mais il peut pas se cacher plus longtemps parce qu'il a toujours eu ce quelque chose envers lucius.
alors oui, d'un coup, il se montre plus gentil parce qu'il n'a jamais été vraiment méchant. c'est juste qu'il a préféré se protéger. parce qu'il peut pas s'permettre d'ressentir trop d'bordel.
pas lucius.
pourtant, il s'inquiète vraiment à la vue du sang. il a peut-être une réaction trop excessif, mais il s'inquiète. et sa première, sa seule et unique envie, c'est d'essayer d'arrêter l’hémorragie. il dit qu'ça va, mais au fond, il l'sait qu'c'est pas l'cas. peut-être que ça lui brise un peu l'coeur. mais il peut pas l'avouer non plus. il peut pas trop parler, parce qu'malgré la confiance qu'il a en lui, l'avouer à voix haute ça peut faire énormément de dégâts.
il vient d'lui dire qu'il voulait pas l'perdre, ça suffit pour l'moment, non ?
c'est rien, c'est pas grave, t'excuses pas. qu'il murmure en continuant de faire pression sur son nez. c'est normal que tu paniques, déjà qu'ça arrive d'un coup sans prévenir... puis c'est pas beau à voir non plus. azra a les doigts pleins d'sangs. il prend sur lui, pour pas tourner d'l'oeil,vraiment.
qu'est-ce que tu- il a pas l'temps d'finir sa phrase. lucius a retiré le mouchoir, et leurs lèvres sont collés. littéralement. ça l'prend par surprise, mais ça l'fait perdre tous ses moyens. azra s'accroche à lui, ses mains dans ses cheveux, il a peur d'un coup qu'il s'en aille loin ; trop loin.
il l'repousse pas, il en est incapable. il est presque paralysé.
parce que c'était inattendu, qu'son coeur bat trop fort, qu'son corps tremble trop vite. et qu'il perd vite son souffle. pars pas. c'est tout.
juste une demande.
juste un besoin.

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amour interdit. le gout du danger qui plane et anime cette envie bien trop longtemps refoulé. c'est contre ces lèvres que lucius apaise cette envie destructrice. baiser de passion qui pousse à la séparation peu après un échange sulfureux. l'oxygène manque. lucius en est mécontent et ça se lis sur son visage. le blond ne s'éloigne pas. il reste presque collé à son frère. frôle à nouveau ses lèvres pour l'inciter à jouer à nouveau. sourire faussement angélique qui s'envole avec une amertume naissance face aux paroles de l'autre. il recule, lucius. légèrement. c'est à toi qu'il faut dire ça. lui, qui était accroché à une fille. lui qui semblait avoir des obligations lointaines. lucius ne faisait que faiblir face à un être qu'il a longtemps aimé en silence, alors que l'autre faisait presque acte de tromperie.

déstabilisant.

blondinet baisse ses yeux et observe le sang sur les doigts de l'autre. le sourit revient sur ses fines lèvres, récemment souillée par un baiser d'interdit. tu devrais nettoyer ça. en supposant que lui-même, pouvait se retrouver avec ses propres cheveux teints en rouge grâce au geste du faux frère. les épaules se haussent à cette pensée et finalement, son doigt vient glisser sur les lippes d'azraël. geste lent. volontairement lent. et le regard qui se perd finalement dessus, comme hypnotisé. avide d'un nouvel échange. c'est dangereux. le jeu. cette relation. ce secret qui venait à naître. ce baiser. tout était dangereux et pourtant, lucius venait à noyer sa peur dans le regard du frère. l'envie d'avoir plus. mais surtout, l'envie de provoquer encore. se faire désirer plus que de céder.

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c'baiser, c'est tout c'qu'il avait b'soin. un baiser à goût d'sang, un peu. un baiser qui sort presque du coeur, beaucoup. ça l'retourne le bide, ça lui provoque des picotements bien trop agréable. et peut-être de la peur, aussi. parce qu'il n'a jamais ressenti ça avec elle. cette fille qu'il oublie dès qu'elle n'est pas là. cette fille qu'il a essayé d'aimer, à la folie, pour n'en sortir que du dégoût.
parce qu'en un seul baiser, lucius a réussi à lui enlever toutes ses convictions. pour n'garder que celle qu'il cache depuis un trop long moment. ce putain d'désir pour lui.
son lucius.
son.

lucius recule, mais pas totalement. ça laisse la possibilité à azra de passer ses doigts sur sa joue et de la caresser du bout des doigts. ça le perturbe pas, cette histoire. alors que c'est mal, bordel. c'est mal parce que c'est son frère. parce qu'il a été élevé avec lui. parce qu'ils sont censés s'détester, c'bien comme ça non, qu'ils sont l'un envers l'autre aux yeux de tous.
et il lui parle d'elle. parce qu'azra comprend le sous-entendu. il ferme les yeux doucement, souffle un bon coup. il a l'impression d'être un autre homme, juste parce qu'il a enfin eu son souhait le plus cher. si je l'aimais vraiment, j'serais pas là lu'. je serais avec elle, j'serais pas parti loin d'elle pendant un aussi long moment. est-ce qu'il comprend, ou est-ce qu'il va faire le sourd ? il n'en sait rien. mais azra a b'soin qu'il comprenne.

il r'garde son doigt. rouge. rouge d'lucius. il souffle à nouveau, et ne peut pas s'empêcher de rire à nouveau. tu saignes plus. il remarque, malgré tout. avant d'être captiver. avant d'fermer les yeux et de sentir des frissons le long de son dos. ses doigts sur ses lèvres, c'est horrible. ça lui donne envie. de recommencer. de rester avec lui. un peu, pour toujours.
un peu trop même.
et ouais, ouais c'est dangereux. mais on peut pas lui reprocher de succomber. au fond, hormis un putain de dossier signer, ils n'sont pas vraiment frère, hein ? ils ont l'droit putain.
ça l'est, qu'si on s'fait surprendre. il murmure, ouvrant les yeux pour plonger son regard dans le sien. à son tour de chercher, de provoquer.
il s'rapproche de lui. de son oreille. mais je suis certain que tu seras discret, quand j'serais en train de te rendre fou. à nouveau, sa main frôle son entre-jambe. je suis même certain que tu en demanderas encore, quand je te ferais comprendre que tu es mien. il mordille sa lobe. embrasse son cou.
j'partirais pas.
parce que c'est pas elle que j'aime.

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crédit/ tumblr ✰ w/@azraël drake

paroles salvatrices. son âme troublée, il cherchait le réconfort dans les pupilles de son frère et désormais, amant. et si le baiser fut doux, malgré la fougue transmise, il en restait que peu satisfaisant pour le blond. lui qui cherchait à réitérer ce contact. ce bien être trouvé contre les lippes du danger. mais le blond, il tient bond. il résiste à cet appel et ce malgré la voix envoûtante de l'autre garçon. lucius est là, l'observe. le charme sous ses gestes, sous ses doigts tentateur, et eux aussi provoquant.

puis finalement, la coquille se brise. encore. et lucius se laisse prendre dans les mailles d'un filet, à qui il a longtemps échappé. les paroles sont belles. douces. presque bienveillantes, mais il en perd pas le nom pour autant, le blondinet. et malgré ces regards houleux, désireux l'un de l'autre, il sourit. il sourit comme le ferait le diable face à une âme d'ange déchu, atterrissant en enfer, sous son nez. tu sous-entends donc que tu m'aimes... et donc par conséquent, t'as pas pu me résister ? donc techniquement, t'as été faible, bien avant moi, pucelle. il jubilait, intérieurement. tirant sur la corde déjà bien sensible, trop sensible, il provoque à nouveau. puis à nouveau, il se joue de cet être précieux. pour quelqu'un de ton envergure, je te trouve bien pudique. et à nouveau, lucius pique et provoque la fierté de ce garçon qu'il chérie malgré tout. à nouveau, il chante de façon empoisonné.

mais cette fierté. ce sourire de diablotin. il s'envole bien assez tôt. aussi vite qu'il fut venu. le rire d'azra, enchanteur malgré lui, berce et hypnotise à nouveau le jeune chanteur. regard presque amoureux, lucius se perd, s'oublie et laisse son propre regard dévorer les détails d'un visage qu'il n'a pourtant jamais cessé de voir depuis bien des années. puis la douceur s'envole. l'innocence avec et le blond, subissant à nouveau l'attaque de son semblable, tente de rester de marbre. retient le soupir qui ferait couronner l'autre. encore une fois, lucius se plonge dans un silence peu volontaire. fébrile. docile. il dépose sa propre main sur celle du frère, arrêtant sa folle course sur ce lieu de danger. et comment comptes-tu t'y prendre pour me rendre ainsi ? le sourire revient. la lippe inférieure subit quelque dégât involontaire alors que l'autre poursuit sa course. pas sûr que ce soit une bonne idée tout ça. et pourtant, il ne fait rien. il ne repousse aucun des gestes. il incite même à continuer, malgré lui. mais encore une fois, c'est peu. trop peu pour lucius. azra ? il a besoin de son attention. plus que d'habitude. il a besoin de son regard. mais plus que tout le reste, il a besoin de ses lèvres. si c'est pas elle que tu veux, prouve-le moi. ça se caresse dans un murmure et ça s'évanouie dans les airs. un ordre déguisé.