Dancing with the devil (ft. Lula)

Plus rien n'est comme avant, tout est différent.
Tout doucement le temps nous sépare et s'envole et s'envole,
pour un jour changer l'histoire.
Un jour amies, l'autre ennemies

La veille au soir, ta mère t’avait appelé plusieurs fois. Si au départ, t’avais laissé sonner ton portable en prétextant ne pas l’avoir entendu ou être sous la douche, t’avais finis par décrocher au quatrième appel, quatrième ! Jamais, de toute ton existence, ta mère n’avait autant cherché à te joindre, alors t’avais un peu flippé sur le coup. Peut-être qu’elle ou ton père avait eu un accident ? L’un de tes grands-parents était-il décédé ? D’innombrables scénarios catastrophes t’étaient passés par la tête alors que tu te jetais sur ton portable. Finalement, elle t’avait appelé uniquement pour te faire la morale. Le matin-même, tu avais choisis de défendre la petite Clary, douze ans et qui accusait son père d’agression sexuelle alors que lui et sa femme niaient les faits. T’avais pas réfléchis bien longtemps avant d’accepter l’affaire mais ça n’avait pas plu au dragon qu’était ta mère. Elle s’arrangeait toujours pour accepter des affaires gagnées d’avance ou qui attireraient l’attention et la sympathie des médias. Toi, en acceptant de te liguer avec une petite fille de douze ans, contre ses parents, tu passais pour un monstre et une personne irresponsable qui cherchait à faire passer un message à ses parents. Enfin, c’étaient ses mots. Toi, t’avais juste vu la détresse d’une gamine qui te suppliait de la croire et de l’aider. On avait beau dire que tu avais un cœur de glace, tu n’en restais pas moins humaine. C’est donc de mauvaise humeur que tu partais travailler ce matin.

Un crochet par Times Square pour te rendre dans un Starbucks, faire le plein de caféine pour l’horrible journée qui t’attendait, était indispensable. Après avoir fait la queue pendant près de dix minutes, ton agacement avait doublé. Non, j’avais demandé un double sans sucre, c’est quoi ça ? Chassé le naturel et il revient au galop, d’un ton méprisant tu renvoyais le pauvre serveur avec ton gobelet. Enfin servie et satisfaite, tu t’apprêtais à partir lorsque ton portable sonna dans ta poche, le prénom de ton assistant s’afficha à l’écran et un soupir d’agacement s’échappa de tes lèvres. Quoi ? Tu te retournais ensuite, sans même dire au revoir, pour sortir de la boutique lorsque tu rentrais dans quelqu’un. Ton gobelet faillit t’échapper et tu raccrochais sans même prévenir ton interlocuteur. Non mais vous pouvez pas faire attention à ce que vous faîtes. Et comme si la journée n’avait déjà pas mal commencé, le ciel semblait s’acharner contre toi. Tu n’eus pas beaucoup de mal à reconnaître la personne que tu venais de bousculer. Là, devant toi, comme une fleur, se tenait ta meilleure ennemie comme aimait la surnommer ton amie Diana. Lula Martins, le poison de ta vie.

@Lula Martins  :moustache:  

Plus rien n'est comme avant, tout est différent.
Tout doucement le temps nous sépare et s'envole et s'envole,
pour un jour changer l'histoire.
Un jour amies, l'autre ennemies

t'avais beaucoup trop de choses à faire, surtout en sachant que depuis ta soirée que t'as passé avec christian s'était bien terminée mais tu n'as pas réussi à mettre un frein à votre relation à tous les deux, chose qui t'avais emmerdé et que tu te répétais être faible, ce qui ne te ressemblait aucunement pas. ta femme de main te suivait, petite liste dans ses mains que tu lui ordonnais de créer, car tu as envie de faire une petite fête ce soir à ton loft, histoire de te changer les idées et oublier christian car cette relation avec un homme marié est beaucoup trop intense pour toi. posant tes lunettes chanel au sommet de ton crâne, tu tournes automatiquement la tête vers la dame, arquant un sourcil. « alors, j'espère que tu as pris soin de tout noter. on se rejoint au loft d'ici deux heures. » sans dire un mot de plus, tu marches d'un pas décidé dans la rue, te frayant un chemin face aux personnes déjà présentes sur le trotoir jusqu'à ce qu'une femme te rentre carrément dedans. tu grognes quelque peu, fronçant le regard vers l'inconnue jusqu'à ce qu'elle te dises carrément de faire attention à ce que tu faisais, un rire sortit de ta bouche. « dommage que ce charmant café ne t'ai pas aboutit au visage, ça t'apprendra qu'on doit toujours regarder à droite et à gauche lorsqu'on décide de sortir d'un établissement. » tu reconnus eden, cette meilleure ennemie comme tu te donnais un malin plaisir d'appeler. qu'importe si c'était de sa faute, tu ne pouvais pas laisser cette jeune femme à la crinière ébène s'en tirer comme ça. « j'croyais que les vampires ne sortaient pas à la lumière du jour, faut croire qu'on aura tout vu. » tu avais toujours cru qu'elle était ce genre de femme, un peu gotique sur les bords, ce que tu as détesté pendant un bon bout et encore aujourd'hui, c'était le cas.

@eden lawson  :moustache:  

Plus rien n'est comme avant, tout est différent.
Tout doucement le temps nous sépare et s'envole et s'envole,
pour un jour changer l'histoire.
Un jour amies, l'autre ennemies

A peine Lula avait-elle ouvert la bouche que ton agacement passa au niveau supérieur, ou peut-être même celui encore au-dessus. Tu dus faire un effort surhumain pour te contrôler et ne pas lui envoyer ton café au visage, t’avais fait la queue trop longtemps pour l’obtenir, ce breuvage chaud et réconfortant t’était aussi précieux que ton smartphone ou tes lentilles de contact. Tu veux dire dommage qu’il n’ait pas finis sur toi, ça aurait peut-être arrangé la coupe de cheveux atroce que tu te trimbales. Tu jetais un regard vers ses cheveux avec une grimace dédaigneuse, en réalité, sa coiffure n’avait rien de particulier. Elle était aussi brune que toi, il n’y avait rien à redire mais c’était pour la forme. Tout était pour la forme entre vous. Aussi dur à croire que cela puisse paraître, il fut un temps où elle et toi aviez été amies, de bonnes amies même. Et puis voilà, une petite guerre de cours de récré avait éclaté entre vous, l’une n’avait pas pris le parti de l’autre et depuis, chacun vouait un agacement sans merci à l’autre. Etait-ce de la haine ? Tu ne le pensais pas, plutôt une fierté qui vous empêchait de faire le premier pas vers l’autre, et peut-être aussi un peu de rancœur, vous restiez des femmes après tout. Lula te tapait sur les nerfs mais tu ne souhaitais pas sa mort non plus, disons que moins tu la voyais, mieux tu te portais. Vampire ? Venait-elle vraiment de te traiter de vampire ? Peut-être qu’une toute petite et infime partie de toi souhaitait peut-être sa mort en fait, peut-être. Vampire, sérieusement ? Tu levais les yeux au ciel, excédée. Mais très profond, dans ton subconscient, une petite voix te rappela que Rhett t’avait fait le même genre de réflexion la veille au soir, alors que vous vous croisiez totalement par hasard dans une boîte de Brooklyn. Je le prends assez bien venant d’une créature des bas-fonds comme toi, tu sais ces petites choses inutiles et insignifiantes, les insectes c’est ça. Un sourire dédaigneux étira lentement tes lèvres. Oui c'était ça, moins tu la voyais, mieux tu te portais.

@Lula Martins  :moustache: