still mad? (toni)

il y a des week-ends où tu n’aimes quasiment rien faire. rien faire d’autre que glander et mater des séries. et généralement c’est en compagnie de jam que tu choisis de t’avachir pour t’adonner à cette non-activité. donc tu es chez toi, à rêvasser avec ta soeur les yeux rivés sur un écran. le temps s’égrène lentement et paisiblement jusqu’à ce que mehdi débarque et vous sorte de votre état semi-végétatif. y a jamais rien à bouffer ici depuis que maman est au bled ! il grogne. il s'laisse tomber sur le canapé à côté de vous. tu soupires. il a la gueule de bois. impossible que tu l'envoies acheter quelque chose. j'vais nous chercher un truc au kebab. tu te dévoues. faut bien que vous mangiez quelque chose. il est seize heure et jam et toi non plus n'avez rien manger non plus. tu te redresses, troques ton pyjama contre un bas de jogging et un débardeur, enfiles tes baskets et te diriges vers le fameux kebab qui se trouve en bas de chez toi. tes baskets foulent ce bitume qu'elles ne connaissent que trop bien. tu croises les mêmes têtes qui tiennent les murs depuis tes années, ceux qui côtoient le pavé à longueur de journée. t'es chez toi, personne te dérange. tout le monde respecte mehdi ici - et par extension, ses petites soeurs. un bruit de cloche retentit lorsque tu pousses la porte du fast-food. comme d'hab, chef ! 3 menus. tu lances au propriétaire qui ne te connait que trop bien. puis tes yeux se posent sur lui. tu ne lui as pas reparlé depuis votre échange - pour le moins, tumultueux, d'sms. toni? il est avec un de ses amis, mais tu ne te gênes pas pour choper une chaise et t'assoir à leur table. alors, tu m'fais encore la gueule pour le message de la dernière fois? tu d'mandes naïvement. il ne t'a pas rappelé depuis ta fameuse blague et tu crois simplement qu'il te boude.

depuis que tu as été mis sous le feu des projecteurs avec l'article de "the cosmos", tu frôles les murs pour sortir. carla, elle n'a encore rien vu. mais tu sais très bien que la minute qui a suivit la sortie de ce torchon, elle a été mise dans la confidence. tu en es persuadé et pourtant, à l'heure actuelle, tu n'as eu encore aucun retour de sa part. peut-être attend-elle le bon moment pour venir te mettre une bonne raclée. tu ne sais pas ce qui se passe, mais en attendant, tu préfères ne pas quitter le bronx. tu marches presque la tête basse. dieu seul sait que ce n'est pas ton genre, pourtant. en réalité, tu te sens très mal de cette situation. tu ne sais pas comment le pendre. tu ne sais pas comment réagir. tu te poses une centaine de questions. par rapport à carla, surtout. est-ce qu'elle va croire ce qui a été dit ? est-ce qu'elle va directement se renseigner vers la personne concernée, neyla. cette dernière fera peut-être des révélations. peut-être qu'elle avouera d'avoir couché avec toi pendant ses deux mois. est-ce qu'elle dira à carla l'attachement qu'elle éprouve à ton égard ? et toi, pardonneras-tu à ney de s'être tapé tous le bronx ? parce que, ouais, faut l'dire. ça t'as fais chier d'apprendre dans quelques lignes que la jeunesse bifurquait également à droite et à gauche. certes, y'a pas d'engagement. pas d'attaches. c'est toi qui le voulais. mais non, tu ne peux pas accepter qu'elle partage son corps avec quelqu'un d'autre que toi. c'est pour ça surtout qu'aujourd'hui, tu ne lui adresses plus un mot. dernier sms échangé il y a quelques jours. depuis, plus rien. tu fais l'mort. t'as pas envie de la voir. neyla, elle t'a brisée. et puis elle te dégoûte quand même un peu. tu n'aimes pas passer derrière n'importe qui. c'est mort. et quand on parle du loup ... il sort de sa tanière. salut. lâches-tu simplement avant qu'elle ne s'assoie à votre table. ton ami et toi. t'as pas envie de lui parler. et t'as encore moins envie qu'elle fasse toute une scène ici, devant tout le monde. ça parle trop. j'ai pas envie d'te parler, ney. s'il te plaît, laisse-moi. tu la rejettes, même si dans le fond t'as envie de lui parler. tu le caches, t'es trop fier et trop blesser. y a cette rancœur que tu n'arrives pas à dissimuler. cette fois, c'est bien trop fort.

ses mots tranchants qui font perdre à tes yeux leur lueur habituelle. offensée, humiliée mais surtout blessée de te faire remballer de la sorte. tu savais que toni n'allait pas te prendre dans ses bras, mais entre ça et te virer comme une mal propre... ton visage reste cependant impassible. reine en matière de dissimulation, tu fais en sorte de ne pas laisser tes émotions paraître. ok. tu lui jettes froidement en te redressant. ok. tu répètes en essayant de te contenir. il faut dire qu'en plus de t'avoir fait mal - émotionnellement parlant, cet idiot a bien amoché ton ego. il a prit ton self esteem et l'a bien froissé avant de le jeter à la poubelle. donc, toi, neyla, tu te fais jeter par un mec, comme ça? j'aurais pas perdu mon temps avec toi si j'savais que t'étais aussi influençable... et que t'avais pas de couilles. tu lui craches avant de lui tourner le dos - te fichant éperdument de la présence de son ami. t'imagine que se faire manqué de respect et traité d'énuque devant ses potes ne doit pas être très agréable, mais il l'a largement mérité. de toute façon tu ne veux plus entendre parler de lui. tu t'appuies sur le comptoir pour attendre ta commande et sors ton téléphone pour trouver des potes à rejoindre et te plonger au plus vite dans un éphémère qui t’apparaît de plus en plus précaire mais qui a l’immense avantage de te faire tourner la tête et noyer tes angoisses. c'est sans compter sur l'un des serveurs qui te tapes la conversation - l'air séducteur, après t'avoir demander si tu avais déjà passer ta commande. évidemment tu sautes sur l'occasion qu'il te sert sur un plateau d'argent pour faire rager toni. il veut croire les conneries qu'on raconte sur toi? tu vas lui donner une raison de le faire...

la question n'est pas d'être influençable. t'as juste pas assumé qu'on balance toute ta vie privée à tout le monde. surtout en sachant que tu es quand même quelqu'un de discret. à quel moment as-tu pu te faire griller sachant que neyla venait pratiquement tout le temps chez toi ? personne n'est au courant de votre idylle. juste asher. même tes propres meilleurs amis ne le sont pas. c'est insensé. tu n'arrives pas à comprendre. c'est la raison pour laquelle tu en veux énormément à neyla. t'as peur qu'elle y soit pour quelque chose. tu sais très bien que ton frangin ne pourrait pas balancer ça. c'est carrément impensable. y'a trop d'amour fraternel. alors, tu ne sais pas et c'est sa qui te ronge à l'intérieur. t'en veux à la terre entière. et lorsqu'elle se ramène à ta table, l'air de rien. t'as pas envie. c'est tout. alors, tu la repousses. pour ton bien. mais surtout pour le sien. y'a deux trois personnes dans l'enseigne, tu ne veux pas te faire remarquer. tu n'en dis pas plus histoire de lui faire comprendre que tu discuterais avec elle plus tard. mais non, elle n'en fait qu'à sa tête. ney, elle quitte la table blesser. tu le ressens. tu la regardes, laissant ta tête faire un droite, gauche en mode blasée lorsqu'elle prononça sa dernière phrase. tu regardes ailleurs jusqu'à ce que tu la vois jouer de ses charmes sous tes yeux. tu l'sais qu'elle fait ça pour t'faire chier. tu le sais. et ça marche. c'est donc vrai. murmures-tu dans un son presque inaudible. mais tu sais qu'elle a entendu, à demi-mot peut-être. c'est le but. tu ne dis rien. tu prends sur toi. et tu fais comme si elle n'était pas là. ton cœur bat à la chamade tellement tes nerfs prennent le dessus. plus t'essaie de rester digne, moins t'y arrives. le pire, c'est que tout le monde regarde dans votre direction et ça t'met mal à l'aise. tu veux partir.

tu te barres, si c’est ce qu’il veut. t’as plus rien à lui dire de toute façon. il croit tout ce qui se dit sur toi. il doute de toi. comme si le fait de t’avoir connu aussi intimement ne lui suffisait pas. comme si rien n’avait compté. comme si il ne te connaissait pas. tu regrettes. tu regrettes de t’être ouverte à lui. de lui avoir fait confiance. d’avoir cru - naïvement, qu’il tenait vraiment à toi. t’as pas que des qualités, tu séduis peut-être des hommes plus âgés pour leur vider leurs portefeuilles, mais t’es pas une pute. tu couches pas avec n’importe qui. juste comme ça... c’est peut-être le karma qui te rattrape. t’as peut-être mérité de t’en prendre plein la gueule. parce que, de toute évidence, tu n’es pas une fille intègre. parce que t’agit en fonction de tes pulsions sans vraiment te soucier du reste. parce que t’es un peu égoïste - quand il ne s’agit pas de ta famille. en tout cas, une chose est sure, c’est que t’as la rage. tu en veux à mort à toni. toi qui te croyais au-dessus de tout ça. toi qui croyait hors d’atteinte, tu te dis qu’avoir le cœur brisé, explosé, déchiré et émietté c’est sûrement la preuve que tu en as un, de cœur. évidemment, tu ne laisses rien paraître. tu vas même jusqu’à hausser les épaules lorsque toni s’adresse à toi. il chuchote, mais tu lis sur ses lèvres. tu vois que le fait que tu te montres détaché le met hors de lui. c’était ton but. t’as envie de lui rendre la pareille. t’as envie qu’il souffre lui aussi. même si tu sais que de toute façon, tu ne fais qu’égratigner sa virilité... ce n’est pas toi qui est en mesure de le faire souffrir, mais bel et bien carla.
tu joues avec une mèche de tes cheveux alors que le serveur sa virée en californie avec ses potes. présentement, tu n’en a rien à foutre, mais tu fais mine d’être intéressée. tu n’attends qu’une seule chose, c’est qu’on t’amène ta commande et que tu t’en ailles. parce que tu suffoques. tu veux partir le plus loin possible de toni. loin de ses ondes négatives. loin de tous les souvenirs que t’as avec lui. deux mois, c’est pas beaucoup. mais entre vous, c’était intense. vraiment trop.

deux mois que tu fréquentes neyla. trois mois que tu la connais véritablement sous toutes ses formes. deux mois que tu partages tes draps. deux mois si intenses, si purs et si réels. le fait de devoir t'éloigner d'elle, te fait mal au cœur. mais ce serait trop simple de devoir l'admettre. mais perdre carla, c'est encore moins faisable. alors, tu préfères renoncer à elle. et à tous ses moments passé dans ses bras. entre toutes vos disputes et vos beaux moments, tu gardes tes meilleurs souvenirs en tête. tu sens que c'est bientôt la fin. et pourtant, tu brûles d'envie de lui attraper le bras et de partir aussi loin que tu le peux, avec elle. elle est jeune. trop jeune pour toi. elle est belle et rebelle ... tu sais très bien qu'elle n'a pas besoin de toi. qu'elle trouvera facilement chaussure à son pied. t'essaies de te rassurer, mais en vain. tu ne supportes pas l'idée de la quitter. tu sens tes nerfs prendre le dessus. tu vas craquer. t'énerver et encastrer le gérant du kebab si ça continue. tu regardes ton pote, lui, il comprend très vite. j'reviens, j'vais fumer une clope. il reste à l'intérieur pendant que toi, tu sors de cet endroit. la chaleur, la colère, l'incompréhension, la fierté. trop d'émotions pour que tu puisses rester stoïque dans un endroit blindé de monde. alors, tu sors. tu te mets dans un coin vers les centenaires, dans la ruelle juste à côté. tu sors une cigarette de ton paquet. la pose sur tes lèvres, dos contre un mur. tu l'allumes aussitôt, tirant une toute première taff qui te procure une sensation de soulagement. p*tain. t'évacues toute cette peine grâce à la nicotine. t'aurais eu de la coke, ça aurait été le pied. ça te fait du bien. tu restes là, faisant les cent pas. y a personnes. t'es solo. tout ce qu'il te faut.

ça te fait trop mal. t'as l'impression qu'il faudrait que tu exploses pour tout extérioriser. t'as presque envie de pleurer tellement t'as la rage. mais tu te retiens. tu te retiens, parce qu'il ne mérite pas d'avoir la satisfaction de te voir en état de faiblesse. il ne mérite pas de voir qu'il a gagné. lui, qui a partagé ton intimité tellement de fois, il a envie de croire que tu es une pute, parce qu'un blogger - dont vous ignorez l'identité tous les deux - l'a dit. en plus il doute de ta bienveillance à son égard... alors, oui, t'es plutôt farouche comme fille. oui, t'es jamais conciliante. oui, t’as un peu trop de caractère. mais tu sais que son putain de couple compte pour lui - même si paradoxalement, il trompe sa nana; et même si tu la détestes meuf, tu n'aurais jamais pu tout balancer. par principe. qu’il reste avec sa carla. elle a tout ce que t'a pas. elle est tout ce que t'es pas. et t’es bien consciente que c'est pas elle qui le mérite pas, non; c'est elle qui est trop bien pour lui. trop bien pour tout ça... tu l'vois quitter le resto. tu ne réagis pas. ta commande arrive un peu plus tard. ersatz de sourire plaqué aux lèvres, tu règles puis tu sors. enffoiré... tu lâches en passant à côté de lui. sans forcément t'arrêter, sans forcément te retourner. fallait que ça sorte, c'est tout. t'as envie qu'il sache que tu le détestes - du moins, qu’il le croit. parce que, quitte à choisir, t'aurais préféré le détester. il s’est adossé à un mur à l’abris dès regard pour fumer. il est en colère. il a c’regard nerveux qu’il te balance lorsque tu fais une gaffes. tu l'connais assez bien pour connaître tous ses états d'esprits. t'oses espérer que c'est ton petit jeu avec le serveur qui l'a mis dans cet état. ça te prouverait qu'il tient vraiment à toi. ou t’aurais juste l’impression de t’être vengé. putain d’relation malsaine !

enffoiré.. tu la regarde pester sous tes yeux, avant qu'elle ne se retourne pour continuer sa route. c'est bel et bien terminé entre vous. tu ne veux pas tout gâcher avec carla et tu as encore moins envie de briser le cœur de cette gamine. ça te tue de la voir partir. de percevoir toute cette haine contre toi. tu ne la détestes pas, au contraire. tu crois même ressentir quelque chose de beaucoup plus fort pour elle. peut-être as-tu des sentiments enfoui, dont tu évites de t'avouer. par peur. encore une fois. deux femmes dans ton cœur et tu dois en choisir une. le choix le plus cornélien que tu as dû faire jusqu'ici. tu regretterais presque le temps où tu étais enfermée dans une cage n'ayant que des barreaux en guise de mur. c'est trop dur de la laisser partir, de ne rien pouvoir faire. t'as envie d'arrêter le temps et pourquoi pas retourner en arrière également. attends ... lâches-tu dans un soupir. tu n'as pas non plus envie de tout congédier alors que tu n'as encore aucun signe de carla. et si tout pouvait se terminer correctement ? ne serait-ce pas mieux pour tout le monde ? tu veux faire ça dans les règles. une soirée d'adieu serait sans doute ce qu'il vous faudrait ce soir. j'veux pas qu'sa s'termine comme sa entre nous. j'veux qu'on reste sur de bonnes bases. elle n'a peut-être pas encore compris, mais c'est une façon pour toi de lui communiquer la fin de cette relation. cette histoire bien trop importante. ne m'en veux pas. j'sais plus quoi faire. j'veux pas vous perdre, c'est trop dur de faire un choix. tu as tout de même choisi au final. la facilité. blondie. parce que tu l'aimes, c'est certain. neyla aussi, mais pas de la même manière. et pourtant, c'est tout aussi fort. tu te contredis dans tes propres sentiments. tu ne sais plus où donner de la tête. et neyla n'est pas stupide, elle comprendra dans tes mots que tu es vraiment perdu. peut-être que ça suffira pour qu'elle te pardonne.

on crée des liens en fonction de ce que l’on pense de nous-mêmes. et finalement, tu ne dois pas avoir tellement confiance en toi pour t’être éprise d'un homme qui soit incapable de t'apprécier à ta juste valeur. tu dois te dire que tu n’es pas digne d’être aimée pour de vrai. pourtant, tu t'arrêtes, dès qu'il te le demande. parce que c'est ce que tu attendais. j'croyais que tu voulais que j'te laisse tranquille ? tu pestes. toujours aussi irrévérencieuse. ta marque de fabrique. tu l'écoutes sans broncher - même s'il ne le mérite pas. parce que t'es curieuse de savoir ce qu'il à te dire, même si à ton sens, il ne reste plus aucune humiliation qu'il ne t'ait pas infligé. de bonne bases, tu dis? ça te fais doucement rire. par pitié, arrête ça toni. on sait tous les deux que t'as déjà fait ton choix. c'est pas toi qui disais que j'étais qu'une pétasse qui s'est tapé tout le bronx et qui a tout fait pour briser ton couple ? ça te déchires la gorge de dire ça. c'est laid, mais c'est ce qu'il pense. t'as la voix qui flanche. tu tentes en vain de rester digne, mais c'est plus fort que toi. il te fait ressentir trop de trucs. des trucs beaucoup trop forts. beaucoup trop contradictoires. va t'faire foutre, toni ! va t'faire foutre ! c'est ce que tu penses de moi depuis le début, tu es trahi toi même. tu hausses le ton. pas trop, pour pas qu'on t'entende - parce que tu supporterais pas qu'il te fasse taire, encore; mais assez pour qu'il comprenne à quel point t'es en colère. t'es qu'un putain d'hypocrite. t'es hypocrite avec moi, t'es hypocrite avec carla, et le pire c'est que t'es hypocrite avec toi même. et c'est la pure vérité. y a tes yeux qui s'embuent, mais tu ne pleures pas. tu t'interdis de pleurer. j'espère que carla te jettera pas pour que tu rejettes pas la faute sur moi, mais j'lui espère vraiment pas d'finir avec un type comme toi. t'essayes de le blesser comme il t'a blessé. avec des mots durs, tranchants et grinçant de vérité. j'souhaiterais même pas ça à ma pire ennemi. pourtant t'arrive pas. t'arrive pas à le détester.

depuis cet article, tout est parti en cacahuètes. avec carla, c'est hyper tendu et avec neyla s'est dix fois pire. tu ne sais pas comment faire. tu ne sais pas quoi dire. tu t'éloignes de ney' parce que tu penses que c'est la meilleure solution pour que ton couple reste debout, mais au fond de toi ce n'est pas vraiment ce dont tu as envie. t'aimes neyla, elle aussi. tu l'apprécies à sa juste valeur, ça aussi, c'est vrai. tu sais qu'elle pense certainement tout le contraire. mais tant pis. tant pis si ça doit faire mal. tu dois tout arrêter. tu souffres. ton cœur en prend un coup. elle hurle presque. tu ressens sa douleur et ça te brise le cœur. ce cœur si froid à présent. tu ne sais rien faire d'autre que baisser la tête. restant prostrer contre ce mur la cigarette dans les mains qui ne manque pas de te brûler un doigt. tu finis par la jeter afin qu'elle se consume toute seule. comme tu es en train de te consumer à l'intérieur. je n'ai pas dit ça. ne mélange pas tout. j'ai juste cru ce qu'un vulgaire article à raconter sur toi. c'est la réputation qu'on te donne qui ne me plaît pas. j'suis quoi moi pour toi ? j'suis quoi ? j'étais qu'un jouet parmi tous les autres ? c'est ça que j'ai ressenti. tu lâches rapidement, jesticulant dans tous les sens en t'approchant d'elle. tu ferais presque peur tellement tu te mets en colère toi aussi. t'as pas envie de lui hurler dessus, mais toi aussi, tu as été blesser d'apprendre qu'elle couchait avec tous le bronx. alors, ouais, peut-être que c'était faux ? mais alors pourquoi ça le serait sachant que la suite de l'article est vraie ? si carla me quitte, ce ne sera pas de ta faute. je n'ai jamais dit ça et je ne dirais jamais ça ! tu lâches pour conclure. ton palpitant commence à s'exciter beaucoup trop. ton cœur risque de lâcher si tu continues à te mettre dans tous tes états. les deux mains sur ta tête tu fais les cent pas. tout est de ma faute ... tu murmures, soupirant ensuite. tu lui tournes le dos. putain, t'as envie d'chialer. mais ce n'est pas ton genre. tu fais l'fort, tu fais l'beau, mais au fond t'es trop mal. et si neyla s'éloigne, ce sera de ta faute.

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