Don't get to close it's dark inside (ft. Lula)

I want to hide the truth, I want to
shelter you. But with the beast inside,
there’s nowhere we can hide.

Rares étaient les soirées où tu restais chez toi, tranquillement affalé sur le canapé. La plupart de ton temps, tu le passais au poste de police ou dans ta voiture de patrouille à sillonner les rues de Manhattan. Le reste de tes soirées était partagé entre les sorties en night club avec tes amis et tes soirées avec Babi, ta copine. Alors une soirée comme celle-là valait de l’or. T’étais pas le genre à aimer la solitude et tu ne croyais pas non plus à toutes ces conneries que certains racontent comme quoi il était bon de se retrouver seul parfois pour profiter du calme et se ressourcer. Tu vivais à mille à l’heure, t’étais entouré la plupart du temps et ça t’allait très bien. Mais ce soir t’étais seul et tu zappais distraitement les chaînes de la télévision sans réussir à te décider sur le programme quand ton portable vibra. bonsoir, connaissez-vous une certaine lula ? Tu fronçais les sourcils et souris, le message avait été envoyé du portable de ta petite sœur, que te faisait-elle encore ? Sûrement une farce, alors tu décidais d’entrer dans son jeu et pianotais une réponse comme quoi c’était ta petite sœur. T’aurais pu la qualifier de petite sœur chérie mais tu ne voulais pas qu’elle prenne la grosse tête. Nouvelle vibration et ton cœur s’arrêta net. elle se trouve présentement à l'hôpital, probable overdose... Soudain, tu n’avais plus envie de rire, l’air s’était expulsé de tes poumons et tu restais un moment à fixer ton téléphone, comme si un troisième message t’annonçant un poisson d’avril était susceptible d’arriver à tout moment. L’oxygène venait à te manquer et le bourdonnement dans tes oreilles te donnait le vertige. Bordel ! Tu te levais, attrapais ta veste en coup de vent et fonçais en direction de l’hôpital. T’avais l’impression de revivre la soirée où on t’avait appelé pour te signaler l’accident de ton frère, t’avais l’impression d’être enfermé dans une putain de boucle temporelle cauchemardesque où l’histoire était amenée à se répéter. Si tu venais à perdre Lula… Non, tu secouais la tête pour chasser cette pensée.

T’avais jamais roulé aussi vite, t’étais arrivé en courant à l’accueil de l’hôpital en demandant à voir ta sœur quand une blondasse t’avait gentiment demandé de te calmer. Me calmer ? Dites-moi dans quelle chambre se trouve ma sœur et je pourrais peut-être me calmer. Lula Martins, M-A-R-T-I-N-S. Lula ! La blonde pianota sur son clavier et t’eus soudain envie de lui éclater la tête contre le comptoir. Respires Mason, calmes-toi. Le temps semblait filer au ralenti et plus il passait, plus ton regard envers l’hôtesse d’accueil noircissait. Lorsqu’elle releva (enfin !) la tête vers toi, elle se ratatina sur elle-même, sentant la menace que tu étais devenu. Hors de toi, tu lui lançais un dernier regard incendiaire avant d’aller retrouver ta sœur. En arrivant devant sa chambre, tu croisais deux flics de ton unité qui te saluèrent chaleureusement et t’informèrent qu’ils venaient interroger une jeune femme qui avait fait une overdose. Barrez-vous d'là, je m’en occupe. Dehors j’vous dis ! Deux coups frappés à la porte et tu te retrouvais face à ta petite sœur, allongée sur ce lit d’hôpital. L’espace d’une seconde, la vision de ton petit frère se superposa à la sienne et tu serrais les mâchoires. Bordel de merde, Lula… T’avais soufflé ces mots sans t’en rendre compte, la voix pleine de douleur et d’émotions. Tu passais rageusement ta main dans tes cheveux puis sur ton visage et t’approchais lentement de son lit. Lula, c’est moi, c’est Mace, tu m’entends ? J’suis là maintenant, c’est terminé. Doucement, tu replaçais l’une de ses mèches brunes derrière son oreille. Attraper son dealer était désormais ta priorité numéro une.


@Lula Martins   

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disons-le, depuis que tu étais vautrée dans ton lit d'hôpital, tu en avais vue des vertes et des pas mûres, surtout avec cette dispute qui a éclatée au sein de ton amitié avec ton meilleur ami, leander. t'étais fatiguée, tu aurais aimé que christian ne t'envoie un message, te disant qu'il venait te rejoindre sauf que tu n'as pas vu sa gueule d'ange t'asseoir à tes côtés, te prendre la main comme leander l'avait fait il y a quelques heures de cela. tu pousses un long soupir, ta main se glisse contre tes cheveux et tu restes muette, sans trop savoir pourquoi tu penses à ton ami d'enfance. quelque chose était sortit de sa bouche, comme si tu ne pouvais l'oublier et t'arrivais pas à mettre le petit doigt dessus. soudainement, cette fatigue te tombait en pleine figure, tu n'arrivais plus à garder les deux yeux ouverts, c'est pourquoi ta tête venait à se glisser contre l'oreiller et sans trop savoir pourquoi, tu t'endort. ignorant combien de temps t'étais endormie dans les bras de morphée, voilà que tu sentais quelqu'un passer sa main contre tes cheveux, même avec sa voix, t'avais l'impression d'entendre celle de christian et ça sortit malgré toi, malheureusement... « christian ... » tes yeux s'ouvrèrent et tu remarques que ce n'était pas la personne à laquelle tu t'attendais à voir, ton frère était important pour toi et tu savais que ce dernier allait devoir faire la morale au sujet de ce qui venait de se produire. « j'vais bien mace... » ça n'allait pas trop bien, enfin, tu savais que ton frère aîné allait te demander d'arrêter de consommer de la drogue, c'était écrit dans le ciel sauf que ces messages que t'avais envoyé christian, t'avais totalement attaqué et maintenant t'es déçue de ne pas le voir à tes côtés. faut croire que ce dernier n'était pas si attaché à toi qu'il le laissait présagé.

@mason martins   

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Lentement, tu vis ta petite sœur reprendre conscience et lorsque ses lèvres bougèrent, une vague de satisfaction envahie ton corps et fit se détendre tes musclés noués. Tu savais qu’elle était vivante, son moniteur cardiaque émettait des bips continus et réguliers t’informant qu’elle respirait encore, son activité cérébrale indiquée sur un autre moniteur n’était pas plate mais elle était inerte sur ce lit, et tu n’avais pas pu t’empêcher d’imaginer le pire. En tant que flic, t’en voyais de toutes les couleurs et tous les jours. Les overdoses, ça te connaissait, t’en gérais pas mal, un peu trop à ton goût même, mais là c’était différent. C’était ta petite sœur, merde. Et ça te tuait de la voir étendue sur ce lit d’hôpital, le teint blafard et des fils sortant de nulle part. Le prénom qui sortit de ses lèvres ne fut pas le tien et tu serrais les mâchoires si fort que tes muscles commencèrent à devenir douloureux. Respires Mason, respires. Christian, c’était donc lui, le responsable de tous ces maux. Tu fermais un moment les yeux et tentais de te raisonner, tu étais là pour t’occuper de Lula, pas pour faire le procès à cet enfoiré qui avait fait du mal à te petite sœur. Il payera tout de même un jour ou l’autre. Lorsqu’elle tenta de te rassurer, sa voix était mal assurée et tu sus tout de suite qu’elle mentait. Au fil des années, ton instinct de flic savait distinguer le vrai du faux et en l’occurrence, Lula n’allait pas bien. Bien ? Bien ?! Putain Lula mais qu’est-ce qui t’as pris ? Une overdose Lula, une overdose ! T’imagines comment j’étais inquiet quand j’ai reçu un message pour me dire que ma petite sœur était étendue sur un lit d’hôpital et aurait pu ne pas s’en sortir ?! T’imagines un peu comment je me suis sentis, ce qui m’est passé par la tête à ce moment-là ? T’essayais de respirer calmement et t’éloignais un peu du lit, manquerait plus que tu pètes les plombs ici. Respires Mason, respires. Et qu’est-ce que j’aurais fait si je t’avais perdu toi aussi ? Tu fourrais les mains dans tes poches et baissais la tête, t’étais partagé entre l’envie de t’assurer qu’elle allait bien et le besoin presque incontrôlable d’aller éclater la tronche de ce Christian.


@Lula Martins   

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réalisant ce qui venait tout juste de sortir de ta bouche, le regard qu'offrait mace devenait de plus en plus méchant, lui qui détestait christian, il était servit sur un plateau d'argent surtout en entendant tes pensées les plus sombres. venant à te redresser quelque peu, tu colles ton dos contre le mur en lâchant un soupir quand mace te faisait la morale, encore une fois, comme l'avait fait précedemment leander quand il était venu te voir en ces lieux. « de un, tu baisses le ton de ta voix car je n'ai vraiment pas envie de me prendre la tête avec toi. déjà qu'avec leander ça passait, mais là c'est trop. » dis-tu en fronçant le regard, observant ton frère qui semblait légèrement contrarié par ce qu'il venait tout juste d'apprendre et ce n'était pas bon signe. « de deux, je vais bien je t'assure... je n'ai pas bien contrôler mes doses, ça arrive. » tu n'arrangeais en rien les choses et tu n'as aucunement envie que ton frère soit au courant de tes véritables intentions, surtout en sachant que christian t'avais envoyé ces messages avant que tu ne fasses ton overdose. t'as déjà eu cette conversation avec leander et le sujet est clos, enfin, c'est ce que tu croyais. par ce qu'il vient à dire, tu baisses le regard vers le sol, poussant un petit soupir en pensant à ce qui s'était passé avec votre frère, mason ne s'en était jamais pardonné et tu ne veux pas qu'il soit malheureux par tes bêtises. « écoute, c'étais con de ma part, j'aurais pas du faire ce que j'ai fais... » ta voix était un peu plus calme et posée, essayant de faire comprendre à ce dernier que t'étais réellement désolée.

@mason martins   

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Même sur un lit d’hôpital, Lula trouvait toujours le moyen de l’ouvrir et de chercher la confrontation, c’était plus fort qu’elle. Tu soupirais un instant, rassuré d’entendre que Leander était déjà passé par-là pour lui faire la morale et s’occuper d’elle –il faudra vraiment que vous ayez une conversation lui et toi. Son attitude t’agaçait au plus haut point, elle t’ordonnait de baisser d’un ton alors qu’elle avait faillit y rester et que t’avais faillit te retrouver endeuillé une fois de plus. Elle n’avait pas envie de se prendre la tête, alors elle n’avait qu’à pas faire n’importe quoi. Tu serrais les poings mais gardais un visage impassible lorsqu’elle eut finis sa petite crise. D’une vois très calme, tu repris. Tu n’as pas envie de te prendre la tête avec moi ? Estimes-toi heureuse d’être encore là pour pouvoir le faire surtout. Et vu la tête que tu te payes, je t’assure que non, tu ne vas pas bien, tu fais peine à voir, t’as le teint blafard, les lèvres gercées et le regard d’un panda complètement paumé. A peine ses mots sortis de ta bouche, tu les regrettais immédiatement, t’étais pas venu pour ça bordel, mais l’évocation sous-entendue de votre frère sembla lui faire entendre raison. T’aurais pas dû ouais, j’aurais dit quoi à papa et maman ? Qu’encore une fois j’avais faillis à mon rôle de grand-frère et que j’avais été incapable de te protéger toi non plus ? Qu’on allait de nouveau devoir porter le noir toute une semaine parce que tu tenais pas assez à nous pour te battre et reste auprès des tiens ? Cette conversation devenait beaucoup trop personnelle. C’était pas toi, t’étais pas le genre à t’ouvrir et te confier sur ce que tu ressentais, et cette histoire te touchait de beaucoup trop près. C’était trop dur, c’était trop, tout simplement trop. Tu passais une main dans ta barbe naissante et étudiais minutieusement chaque recoin de la chambre, évitant de poser tes yeux sur elle. Ecoutes, je suis pas venu là pour me disputer avec toi, j’ai essayé de te faire entendre raison des dizaines de fois et ça n’a pas apparemment pas fonctionné. Je sais plus quoi faire Lula, je sais juste que je ne m’en remettrais pas si je te perdais. Tu refusais de la regarder, il était hors de question qu'elle lise la détresse dans ton regard.


@Lula Martins   

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toi, avouer qu'il y avait un problème ? impossible. si ce n'était que de toi, tu pourrirais dans un centre de désintoxication afin de calmer tes ardeurs sauf que tu n'as pas envie de passer pour la femme qui ne se contrôle plus et que sa vie amoureuse est merdique. mason était venu ici, dans cette chambre, rien que pour te donner une bonne leçon, de te faire comprendre que ce n'est pas bien ce que tu as fais, comme une gamine de deux ans qui se fait emmerder par ses parents. soudain, par ce qu'il te sortait, tu fronces automatiquement le regard, serrant les dents comme tu le pouvais. « arrête de m'emmerder mace bordel ! christian, leander et maintenant toi ? si t'es pour me remballer, t'as qu'à sortir de cette putain de chambre. » t'as lancer ça sur un ton de colère, désignant la porte avec ton doigt. tu voulais te reposer et voilà que mace venait t'engueuler, comme si t'étais rien. le fait qu'il parle de vos parents, faisant en sorte que t'es encore plus en colère, que ton ton se hausse encore plus. « bonne nouvelle, papa et maman n'ont jamais été présents pour nous ! j'sais pas si tu te souviens ou tu aimes que je te rafraîchie la mémoire. » cette discussion ne menait à rien, elle ne faisait que s'envenimer encore plus. un petit rire sarcastique venait à sortir de ta bouche quand il affirmait ne pas être venu pour se disputer avec toi, comme si c'était possible quoi. « pourtant c'est ce que t'es en train de faire, te disputer avec moi. » oui, votre relation était plus que soudée et tu baisses automatiquement le regard, sortant un petit soupir, ne sachant pas trop quoi lui répondre. tu n'as pas trop envie de rentrer dans le vif du sujet, que c'est beaucoup trop tendu à cet instant précis et hors de question pour toi de dire la moindre chose. t'as essayé de te tuer peut-être, mais c'était à cause de christian, de ce qu'il t'avait envoyé comme message... « j'ai plus envie d'en parler mace. »

@mason martins   

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T’avais eu raison de regretter ces mots à peine prononcer, ne jamais critiquer le physique d’une fille, Mason. Babi te l’avait appris pourtant. C’était comme lorsque tu l’accompagnais faire les boutiques et qu’elle te demandait si ce jean la grossissait, il fallait toujours que tu répondes non, sans une seconde d’hésitation mais pas trop rapidement non plus, ça tu l’avais appris par toi-même par contre. La réplique de Lula t’atteignit en plein cœur, sérieusement, elle allait vraiment de virer de sa chambre ? T’allais tout de même pas devoir sortir ta plaque pour pouvoir rester auprès de ta sœur quand elle aurait appelé la sécurité ? Vous n’alliez pas en arriver là, si ? Tu veux vraiment que je m’en aille, Lula ? Ta voix était grave mais dénuée de ton sentiment, un ton froid et sec que tu utilisais rarement, et encore moins avec ta petite sœur. Tu suivis des yeux la direction que pointais son doigt et croisais les bras sur ton torse, piqué par sa réponse au sujet de tes parents. T’as raison, ils en ont jamais rien eu à foutre de nous. Ça te faisait mal de l’avouer mais c’était vrai, t’avais été élevé par Nona, ta nourrice à qui tu rendais encore régulièrement visite. C’est moi qui a pris soin de toi quand tu étais petite, c’est moi qui t’aidais à faire tes devoirs le soir quand tu rentrais de l’école alors que j’avais d’autres choses à faire. Et il n’y avait pas que toi, il y avait aussi Timéon et... Tu laissais ta phrase en suspend, ça faisait mal putain, beaucoup trop mal. Alors tu filais t’assoir sur le fauteuil près de la porte et enfouis ta tête dans tes mains le temps de souffler, de réfléchir et de te reprendre. C’que tu peux être bornée parfois Lu’, c’est insupportable. Ta voix était étouffée par tes mains mais tu savais qu’elle t’avait entendu. T’étais sur le point de lâcher une bombe, un nouveau sujet de discordes, tu le savais mais t’avais pas le choix, c’était ton rôle de grand frère, et de flic. Lentement tu relèvais la tête et la regardais, si fragile dans ce lit. T’as jamais pensé à te faire aider ? J’ai des contacts dans le domaine, je pourrais t’avoir une place en centre sans problème, ça pourrait vraiment te faire du bien. Tu passais distraitement la main dans ta barbe naissante, c’était une question de temps avant qu’elle n’explose mais si ça pouvait lui faire du bien, t’étais prêt à être son punching ball.


@Lula Martins   

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tu voulais être tranquille, qu'il parte et qu'il te laisse dans cette solitude qui te rongeait depuis beaucoup trop longtemps déjà. t'avais agis comme ça avec ton meilleur ami et pourtant la situation s'était adoucie, surtout en sachant que leander t'avais dit toutes ces belles choses et que ça t'as laissée un peu perplexe malgré tout. pourquoi fallait-il que tu y penses encore ? ton doigt pointait la porte, mace en avait beaucoup trop dit et malheureusement pour lui, il devait subir tes foudres. « oui, si c'est pour que tu m'emmerdes encore, j'aime mieux que tu t'en ailles. » la discussion changeait du tout au tout, surtout quand il parlait de vos deux parents, ceux qui ne s'étaient jamais occupés de leurs quatre enfants et dès qu'il mentionnait le nom de votre frère décédé dans un accident de voiture, tu avales difficilement ta salive en baissant le regard. « ne mentionne pas son prénom, s'te plaît. » ton regard se lève vers mason qui traverse la pièce afin de prendre place contre le petit canapé, la tête entre les deux mains, restant quelque peu perdu par la situation qui s'offrait à lui sauf que tu n'as pas envie de dire un mot de plus. t'es bornée, oui. lula martins doit toujours avoir raison, être la perfection incarnée et t'en as marre de passer pour la petite fille qui possède tous ces problèmes. lorsqu'il mentionnait un centre, tu fronces le regard automatiquement, ne pouvant t'empêcher de hausser le ton. « il n'en est pas question ! je n'irai pas dans ton centre et je n'en ai pas besoin. » ta conscience te disait une autre chose, que ça pourrait te faire du bien mais non tu n'as pas le droit d'y aller, c'est beaucoup trop débile comme idée.

@mason martins   

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Assis sur le fauteuil, à l’opposé de ta sœur, ses mots fusèrent comme si elle se trouvait juste à côté de toi. Tu savais que tu venais d’amorcer une bombe, ou de dégoupiller une grenade, dans les deux cas, cette discussion finirait de la même manière. Avant même d’avoir proposé, tu savais qu’elle refuserait, ils refusaient tous de toute façon. C’était toujours ceux qui avaient des problèmes qui refusaient de se faire aider, la plupart du temps, c’était la famille qui insistait pour les faire placer. Toi, tu refusais de lui faire ça, tu ne pouvais pas la placer de force. En tant que flic, grand frère et parce qu’elle avait faillit y rester, t’étais sûr que tu en avais le pouvoir, le pouvoir de lui faire suivre une cure de désintoxication, meme forcée. Mais tu ne le ferais pas, tu ne lui ferais pas ça, jamais. Elle ne te le pardonnerait jamais et tu n’étais pas prêt à perdre un membre de ta famille, encore. D’ailleurs, lorsqu’elle refusa de parler de votre frère, t’eus presque honte de réaliser que tu étais soulagé, que toi non plus tu ne souhaitais pas vraiment aborder le sujet, c’était encore trop frais. Et t’avais l’impression que ça le serait toujours. Promets-moi au moins d’y réfléchir s’il te plaît, d’y penser au moins une fois, quand tout ça sera fini, quand tu seras calmée. Si elle se calmait un jour. J’essaye juste de t’aider. C’était un sentiment horrible de se sentir impuissant, de ne pas avoir le contrôle. Ça t’arrivais rarement de ne pas être aux commandes de quelque chose dans ta vie, les seules qui arrivaient à te faire sortir de tes gonds comme ça étaient Lula et Camila, pas étonnant qu’elles s’entendent si bien. Lentement tu te levais, peu sûr de toi. La main sur la poignée et ses mots qui résonnaient dans ta tête, tu la fixais. Tu es sûre de vouloir que je m’en aille ? Parce que je pourrais ne jamais revenir, Lula. Ce n’était pas une menace, ou peut-être que si, un peu. Peut-être que pour la faire réagir, pour qu’elle arrête tes conneries, tu étais prêt à lui faire croire qu’elle pouvait te perdre. En même temps, une partie de toi savait que tu disais vrai, que tu pourrais te faire renverser en traversant le parking de l’hôpital, ou avoir un accident en rentrant chez toi, que tu pourrais te retrouver dans un braquage qui tourne mal en t’arrêtant acheter des cigarettes ou te prendre une balle demain pendant ta journée de travail. Tu pouvais aussi être foudroyé par un infarctus ou attraper une maladie létale. Il pouvait se passer plein de choses d’ici à ce que tu la revois, et peut-être que c’est elle qui ne serait plus là. Tu n’as qu’un mot à dire Lula, et je partirais. Tu savais que jamais elle ne s’excuserait, elle était trop fière, comme toi. Mais là, maintenant, tu ne réclamais pas des excuses, juste un petit mot, un petit signe de tête qui t’indiquerait que tu étais encore le bienvenu dans sa vie, qu’elle tenait encore un minimum à toi.


@Lula Martins   

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depuis plusieurs jours, tu n'as pas touché à cette poudre blanche, celle que mehdi t'apportais presque à toutes les semaines car on te surveillait, on avait pas envie que tu t'efforces de sortir de ta chambre car il était beaucoup trop tôt. tu avais les nerfs en boule, tes mains tremblaient presque et ton teint de poupée de porcelaine était encore plus blanc qu'à son habitude. toi qui passait des heures à te maquiller, à te donner en spectacle voilà que tu n'avais plus envie de rien. mason avait raison, tu devais te rendre dans un centre, histoire de te changer les idées mais surtout de pouvoir changer au mieux. ton regard croisa celui de ton frère aîné, il te suppliait presque d'essayer de suivre un traitement et tu fronces automatiquement le regard. « non. » t'es sec, tu en as conscience sauf que tu en avais marre qu'on te lance ce sujet de conversation en pleine figure. « je me débrouille très bien toute seule mace. t'as ta vie avec ton affreuse copine et moi j'ai la mienne. » tu détestais babi, depuis qu'elle accaparait tout son temps avec ton frère, depuis quand mace s'était présenté pour venir te voir ? jamais car il est beaucoup trop occupé avec elle. entendant le bruit de la chaise, mace décide de se redresser pour marcher vers la porte et te demander si c'est vraiment ce que tu voulais, de source sûre, il aurait aimé que tu t'excuses sauf que tu n'en avais pas l'envie ni le moral pour le faire. ce n'est pas toi, t'es loin d'être quelqu'un qui va se mettre à genoux ou même s'excuser d'avoir agit de la sorte. ton regard se baisse vers le sol, restant silencieuse et déposant un long soupir. « pourquoi il fallait que je me retrouve à l'hôpital pour que tu puisses venir me voir. c'était trop demandé de laisser ta copine pour aller voir ta soeur. » cela voulait dire qu'il pouvait rester mais t'avais ces questions dans ta tête, pourquoi.

@mason martins   

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Tu pinçais les lèvres devant la réaction puérile de ta sœur, ce qu’elle pouvait être têtue des fois. Timéon était un peu du même genre lui aussi, et fallait bien avouer que tu n’étais pas mieux. Un truc de Martins probablement. Tu l’avais presque supplié d’y penser, ne serait-ce qu’une seconde et elle s’était braquée. C’était tout Lula ça, l’esprit de contradiction à son apogée. Elle aurait pu mentir, dire qu’elle y penserait même si ce n’était pas le cas, mais elle s’entêtait à te torturer. Tu tentais un dernier essai, peut-être que la prendre par les sentiments marcherait ? Ecoute Lula, si tu le fais pas pour toi, fais le pour ceux qui t’aiment. Timéon, Leander, Sutton, moi… J’imagine pas un monde sans toi, Lu’. Et alors que tu pensais qu’elle avait déjà fait son maximum pour t’agacer, elle te sortit ce qui serait sans nul doute LA bombe de ta journée. Babi. Tu te figeais un moment, vous n’en aviez parlé à personne, gardant précieusement ça secret. Depuis quand est-ce que Lula savait ? Elle n’était pas bête, loin de là, et vous étiez proches. C’est vrai que tu t’étais un peu éloigné d’elle pour pouvoir protéger votre secret à Babi et à toi, mais il fallait croire qu’elle te connaissait mieux que tu le pensais. Depuis quand gardait-elle ça pour elle, et depuis quand n’aimait-elle pas Babi au point de la traiter d’affreuse copine ? Lula, depuis quand est-ce que tu sais ? Eh voilà, une nouvelle fois elle était parvenue à détourner la conversation et toi faire culpabiliser toi, pour quelque chose qu’elle avait fait, elle. Cramponné à la porte, le cœur battant, tu attends qu’elle te dise de t’en aller mais elle ne fais rien et tu refermes doucement derrière toi avant de t’avancer un peu vers le lit. Je suis désolé, je ne pensais pas que tu avais besoin de moi, Tim est toujours là à dire que je vous couve trop, que je suis trop protecteur. Je voulais te laisser de l’espace petite sœur, tu sais que je laisserais tout tomber pour toi. Même Babi ? Tu secouais la tête pour balayer cette question et vins t’assoir sur le lit à côté d’elle. Pourquoi tu m’as pas parlé quand ça n’allait pas ? Pourquoi tu ne m’as pas appelé ?


@Lula Martins   

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ton frère faisait tout pour que tu te fasses soigné, que tu arrêtes de consommer de la drogue qui te ruinait la vie et tu t'en rendais compte sauf que t'es têtue tu n'as aucunement envie de l'écouter et de faire la femme faible qui est assise dans son lit d'hôpital. ta main se glisse contre tes cheveux, tu laisses échapper un petit soupir, emmerdée par tout ce qui te tombait dessus depuis ces quelques jours. « j'vais y penser, mais arrête de parler de tout ça j'en ai marre. » tu avais les nerfs aux vifs, un petit truc pouvait te faire hurler dessus ton frère aîné et il est hors de question que tu recommences dans cette voie. observant mace qui avait la main contre la poignée de porte, ta tête se redresse au moment où tu parles de babi, cette même femme qui t'emmerdais de toujours prendre le temps de ton frère, qui ne demandait qu'une chose : bien paraître et c'est tout. il semblait surprit que tu sois au courant, tes prunelles se retrouvaient vers le haut, en signe de désespoir. « je te connais par coeur mace, puis je ne peux pas croire que tu sois avec elle. » cette vipère, puis quand tu détestes quelqu'un c'est pour la vie. d'ailleurs, entre choisir babi ou camila, le choix s'avérait facile et t'avais essayé d'ouvrir les yeux à ton frère mais sans succès, il ne voulait rien entendre. il referme la porte, s'approche de toi et commence à s'excuser par ce qui s'était passé. tim avait raison sur certains points sauf que présentement, tu as besoin de ta famille bien que cela soit difficile à admettre. « tu laisserais même tomber babi. » cette phrase n'était pas entendu par l'oreille d'un sourd, non. soupirant finalement, tu baisses le regard vers le sol pendant quelques secondes sans trop savoir comment le lui dire. « j'avais besoin d'être seule je crois, surtout avec tout ce qu'il m'a écrit ce soir-là je ne pense pas qu'être en la compagnie de qui que ce soit, ne m'aurais aidé. »

@mason martins   

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C’était tout ce que tu voulais entendre, qu’elle y penserait, qu’elle allait y réfléchir, que cette idée finirait peut-être par germer quelque part dans un coin de sa tête et qu’un jour elle réaliserait que tu avais raison et qu’elle avait besoin d’aide. Merci Lula, merci. Un soupir de soulagement t’échappa, un poids sur ta poitrine s’envola et tes muscles se détendirent un peu. Comme c’était bon de pouvoir relâcher un peu la pression, de savoir que cette histoire se terminerait peut-être bien. Revenant vers elle, tu ne pus réprimer un petit sourire lorsqu’elle leva les yeux au ciel, comme si toute cette histoire avec Babi était une évidence. T’étais flic, tu savais cacher tes traces, jouer avec la vérité, t’inventer des alibis, mais faut croire que Lula était ta faiblesse, ton détecteur de mensonges sur pattes, comme si tu ne pouvais pas lui mentir, comme si tu pouvais lui mentir avec des mots mais pas avec tes yeux. Oui, ça devait être ça, t’avais du avoir ce sourire niais que tu te surprenais parfois affiché sur ton visage quand tu pensais à ta chérie, c’était ça que Lula avait dû griller, c’était comme ça qu’elle avait du te démasquer. Par cœur, ça devait être ça. Lula, ton talon d’Achille. Qu’est-ce qui m’a trahit ? Pourquoi tu peux pas croire ça, Lu’ ? T’es pas heureuse pour moi ? Tu savais que cette phrase n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. En réalité, t’avais pas vraiment la réponse à cette question, tu choisirais sûrement ta famille, c’est ce que tout le monde ferait, non ? Choisir la famille avant l’amour ? Ouais, tu serais malheureux comme une pierre mais c’est certainement ce que tu ferais. Et toi, tu laisserais tomber l’homme que tu aimes pour moi ? T’avais aucune envie de prononcer son prénom, t’avais pas envie de t’énerver de nouveau, Lula était bien trop fragile pour ça en ce moment. Assis près d’elle sur le lit, tu posais ta main sur la sienne. Est-ce que tu veux me raconter ? Lula, je serai toujours là pour toi, tu le sais, n’est-ce pas ? Et puis tu craquais et la pris dans tes bras, t’avais pas fait ça depuis longtemps et t’étais sûre que ça lui faisait autant de bien qu’à toi.


@Lula Martins   

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shelter you. But with the beast inside,
there’s nowhere we can hide.

tu n'avais pas trop envie d'y penser, de croire qu'il y avait une possibilité de chance pour que tu te retrouves dans un centre de désintoxication car ce n'est pas vraiment une bonne solution et que ça n'en serait jamais une. laissant mason te remercier, tu ne pouvais t'empêcher de lui faire un léger sourire pas trop certaine d'accepter sa proposition. sauf que tu n'approuvais pas sa relation avec babi, comment était-il tombé amoureux d'une personne aussi capricieuse qu'elle alors qu'il y avait malgré tout camila dans le décor. pourquoi ton frère devait tomber sur elle alors qu'il y a beaucoup trop d'autres femmes dans tout new york, beaucoup mieux qu'elle et qui seraient prêtes à tout donner à mace. bref, t'as pas trop envie de te prendre la tête avec ton frère, jusqu'à ce qu'il ne venait à parler de christian et tu fronces automatiquement le regard, sans trop savoir quoi faire. « cette fille est superficielle mace, y'a que toi qui s'en rend compte et ce qui me dérange, c'est qu'elle me déteste et fera certainement tout pour que tu ne sois pas proche de ta soeur ou même de tim. » foutaises, c'était toi qui inventait le truc du fait qu'elle ne t'aimait pas sauf que ton frère aîné n'était pas obligé de tout savoir. tu roules les yeux, dès qu'il te lance cette pique, te demandant si t'étais capable d'oublier christian. ça pourrait être difficile pour toi d'en faire autant sauf que depuis ta conversation avec leander, tu n'avais pas trop le choix de réagir de la sorte. « c'est déjà fait. » tandis qu'il reste assis contre ton lit peu confortable, sa main se glisse contre la tienne, t'en profites pour serrer ton étreinte, sans dire un mot de plus. sans que tu n'as le temps de répondre, il te prit dans tes bras, tu profites aussitôt de son étreinte, fermant les yeux par la même occasion. « il m'a traitée de droguée, qu'il ne voulait plus de moi et qu'il m'a jetée comme une vulgaire chose... il n'a même pas daigné venir me voir à l'hôpital. » tu sentais les larmes monter à tes yeux, tu poses le sommet de son crâne contre son épaule.

@mason martins   

I want to hide the truth, I want to
shelter you. But with the beast inside,
there’s nowhere we can hide.

La déclaration de Lula te laissa sans voix, pensait-elle vraiment que Babi la détestait. C’était faux, jamais ta petite amie ne t’avait fait de remarque désobligeante au sujet de ta petite sœur. Aucun de tes amis d’ailleurs, les gens l’adorait, c’était un vrai rayon de soleil, et puis fallait dire que les gens qui te connaissaient un minimum savaient ce que Lula représentait pour toi, alors t’imagines qu’il devait garder leur langue dans leur poche si quelque chose ne leur plaisait pas. Tu savais que Lula s’entendait bien avec Camila, mieux qu’avec Babi, tu l’avais remarqué mais les goûts et les affinités, ça ne se choisit pas tout ça. Tu pensais que Babi et elle étaient un peu moins proches, du fait de leur caractère un peu similaire sur certains points mais pas qu’elles ne s’appréciaient pas. Ou en tous cas que Lula n’appréciait pas Babi. Ne dis pas des choses comme ça Lula, Babi n’a jamais dit de mal de toi ou de Tim, même pas de papa et maman d’ailleurs. C’est une fille vraiment adorable et elle est très importante pour moi, je ne comprends pas que tu réagisses comme ça. Et puis tu sais, Babi et toi êtes les seules femmes qui ne m’aient jamais tourné le dos. Lula était ta petite sœur, elle et toi partagiez le même sang, alors elle ne pouvait pas te tenir le dos, vous étiez liés pour toujours, que ça vous plaise ou non, et fallait avouer que ça vous plaisait beaucoup. Mais Babi, rien ne l’avait obligé à rester à tes côtés toutes ces années. Pourtant, elle était restée ta meilleure amie et ton alliée, même après votre rupture, même pendant les coups durs. Tu lui devais beaucoup et t’étais sûr que si elle et Lula faisaient l’effort de se connaître, elles pourraient s’apprécier. Du moins tu l’espérais parce que ce que tu comptais annoncer à ta sœur allait changer ta vie, et apparemment la sienne aussi. La réponse de ta sœur te laissa sans voix, et sans même t’en rendre compte, tu la serrais fort contre toi. Tu ne pensais pas qu’elle se confierait autant, vous étiez si fiers elle et toi que vos conversations faisaient parfois froid dans le dos, c’était à celui qui devinerait en premier. Pourtant, vous saviez que vous pouviez vous parler à cœur ouvert sans crainte que l’autre ne répète, se moque ou vous fasse du mal, mais c’était si dur d’ouvrir son cœur quand on avait passé toute sa vie à se protéger de tout. A ses mots, tu resserrais ton étreinte autour de son petit corps. C’est faux Lula, tu es une femme exceptionnelle, tu es magnifique et intelligente et tu ne mérites pas d’être traitée ainsi. Doucement, tu l’éloignais de toi à bouts de bras et d’une main, lui fit relever le menton pour te regarder. Regardes-moi, tu es unique Lu’ et tu mérites quelqu’un qui te traite comme la princesse que tu es. Tu n’as pas à supporter ça, tu es une femme forte et indépendante et tu ne dois pas te laisser marcher dessus, par personne. Tu es exceptionnelle, il faut que tu le comprennes. T’étais sûrement aveuglé par tes sentiments envers elle, elle était ta petite sœur, l’une des seules femmes pour qui tu avais de l’estime et savoir qu’elle ne se rendait pas compte du trésor qu’elle était t’attristait énormément.


@Lula Martins