to build a home. (rhett)

"hey. il faudrait que tu te rendes au rendez-vous avec l'architecte, je ne peux pas me libérer. c'est à 15h, à wellington's group. je risque de rentrer tard ce soir, ne m'attends pas pour dîner." un simple message vocal laissé sur la messagerie. aucun mot doux. froid. comme leur relation ces dernières semaines. quinn agit bizarrement, et elle a du mal à en comprendre la raison, diana. rien ne va plus dans le vie de couple. ils se distancent peu à peu. et elle commence à douter de son engagement. et si le mariage n'était pas une bonne idée après tout ? et s'ils ne tenaient même pas jusqu'à cet été ? long et bruyant soupire. ce n'est pas le moment d'y penser. pas alors qu'elle doit se rendre chez l'architecte afin de vérifier les dernières modifications des plans de leur futur appartement. si tout va bien, ils pourront normalement s'y installer d'ici quelques mois. ça sera peut-être le début de quelque chose de différent. un renouveau. une amélioration. elle l'espère en tout cas. encore faut-il que les plans concordent à ce qu'ils ont imaginé. et c'est le moment d'aller vérifier. elle appelle la nourrice, pour lui demander de venir plus tôt. elle ne se voit pas emmener une fillette de deux ans à un entretien comme celui-ci. et puis elle n'aura certainement pas le temps de rentrer avant d'aller au boulot. d'ailleurs, mieux vaut qu'elle se prépare, au cas où. pas question de ne pas être présentable à la télévision, même si les gens la voient tous les soirs. une robe ni trop longue, ni trop courte, qui glisse sur sa peau nue. des talons hors de prix aux pieds. une chevelure parfaitement peignée. et la voilà prête.

des instructions données à la nourrice. un baiser sur le front de sa fille. et la voilà dans le taxi, qui l'emmène tout droit vers Wellington Properties. les meilleurs architectes du monde entier y travaillent, apparemment. impressionnant, il faut avouer. c'est quinn qui a choisi de travailler avec eux. pour être sûr que le travail soit parfait. et puisqu'ils en ont les moyens, pourquoi s'en priver. le bolide jaune s'arrête devant l'immense building. un pourboire au chauffeur et elle s'aventure dans le bâtiment. une démarche assurée, des talons qui claquent sur le carrelage blanc d'une propreté impeccable. une hôtesse d'accueil qui l'accompagne jusqu'à un bureau, qui annonce l'arrivée de madame arterton, et n'a pas l'envie de la corriger. elle la remercie d'un signe de tête poli. puis elle entre dans le bureau de l'architecte chargé de leur projet. un regard qui s'arrête sur un visage. connu. elle s'immobilise. et merde. rhett. trois ans qu'elle ne l'a pas vu. trois ans depuis qu'elle l'a quitté. il a changé, un peu. pourtant elle l'aurait reconnu entre mille. il ressemble à leur fille. elle se rappelle de bouger, de ne pas rester là, comme une idiote. dis quelque chose diana. ça doit être une mauvaise plaisanterie. clairement. quelles étaient les chances pour que ce soit lui l'architecte. "rhett." un mot. un murmure presque inaudible. que dire d'autre ?

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diana & rhett

aterton. un contrat sur lequel tu bosses depuis plusieurs semaines en espérant ne pas te louper. le premier vrai contrat en autonomie depuis que tu bosses chez wellington. t'as vu plusieurs personnes tiquer en apprenant que t'allais être aux commandes. alors tu sais qu'on t'attend au tournant. t'es pas un débutant mais tu dois toujours faire tes preuves. parce que t'es jeune. parce que t'as débarqué de nulle part et sans doute aussi parce que t'as pas la gueule typique de l'emploi. anyway. t'as compris les règles du jeu depuis que t'es à New York. tu sais comment fonctionne le bouche à oreille. un client satisfait et c'était la garantie d'en gagner dix autres. un client mécontent, l'assurance d'en perdre cent. tu n'avais encore jamais rencontré quinn aterton mais tu pensais avoir cerné son profil à travers les instructions qu'il t'avait laissé. en trois mots - occupé, ambitieux, exigeant. Il avait contacté Wellington pour la construction de sa propriété principale. le projet ? Une demeure aux allures de palace moderne à plusieurs millions, comprenant salle de cinéma, terrain de golf, piscine et tutti quanti.

assis à ton bureau, tu procèdes aux dernières modifications en vue de la modélisation 3D. On frappe soudain à la porte et t'as à peine le temps de dire "entrez" que le visage de penelope, la réceptioniste, apparaît dans l'embrasure de la porte "rhett, le rendez-vous de onze heures est là, madame aterton". madame ? tu te lèves pour l'accueillir, abaissant au passage les manches retroussées de ta chemise. Tu comprends que m. aterton n'avait pas été en mesure de se libérer pour ce rendez-vous. penelope se décale alors pour laisser passer ta cliente. et ton regard croise le sien.

**blanc**

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la vision de son visage t'étreint la gorge. les muscles de ton corps se raidissent comme si t'avais reçu une putain de décharge. tu te figes littéralement - sous le regard suspicieux de la réceptionniste qui ne vous quitte désormais plus des yeux.

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merde. ton sang met un certain moment avant d'irriguer à nouveau ton cerveau. tu peines à retrouver ta capacité à raisonner. ELLE était ton rendez-vous de onze heures. et c'était sur SA future maison que du bossais depuis des mois sans le savoir. diana aterton. madame diana aterton. tu t'éclaircis alors la voix et tends une main livide vers elle. "rhett barlow, ravi de faire votre connaissance. " ta voix blanche ne trompe personne. ton regard croise sensiblement celui de penelope qui n'a pas bougé d'un iota et qui vous observe toujours, un sourcil arqué."je m'excuse, je m'attendais à recevoir votre mari. " cette dernière remarque était moins adressée à diana qu'à penelope. tu cherchais d'une manière à justifier ta réaction, ton attitude. l'heure n'est pas au scandale. attirer l'attention était la dernière chose que tu voulais. alors tu fais diversion en invitant notamment ta cliente à s'asseoir."je peux vous proposer quelque chose à boire ? " si ton jeu de comédien ne parvient pas à tromper la réceptionniste, il semble néanmoins la décider à quitter la pièce. elle te gratifie néanmoins d'un dernier regard soupçonneux avant de refermer la porte derrière elle.

☾ anesidora

Combien y a-t-il d'architectes dans cette boîte ? et combien à new-york et dans les environs ? des centaines, sûrement. et pourtant il a fallu que celui qui s'occupe de son projet soit l'homme sur qui diana a dû tirer un trait trois ans plus tôt. celui qu'elle aurait voulu ne plus jamais croiser. rhett barlow. l'histoire de sa vie. amour impossible, effacé. des choix qu'il a fallu faire. liberté entachée. des regrets auxquels il vaut mieux ne pas penser maintenant. diana, elle a l'impression de recevoir une gifle en pleine figure.gifle si fulgurante que son cerveau décide de ne plus fonctionner. réaction du corps. des muscles qui se tendent, le cœur qui manque un battement puis qui se met à battre bien trop rapidement. mixe d'émotions qu'elle essaye de ne pas montrer. en vain ? elle aurait dû prendre ses jambes à son cou. faire demi-tour et s'éloigner le plus loin possible. ne plus jamais revenir. demander à changer d'architecte aussi, peut-être. demander à leander de reprendre le projet. de toute façon, elle pensait que c'était lui qui allait en être chargé au départ. pourtant, elle reste là, immobile, sous le choc. plusieurs interminables secondes avant de reprendre ses esprits, de fermer la bouche ouverte en bée.

elle ne sait pas quoi dire, de peur de prononcer l'irréparable, l'impardonnable. et puis la secrétaire, qui les observe sans gêne, qui doit se demander ce qu'il se passe. aucun doute que les rumeurs vont aller de bon train durant le reste de la journée. qu'elle aille se faire voir ! rhett qui se présente, comme s'il ne la connaissait pas. ça fait mal. seconde gifle invisible qui s'abat sur la joue de diana, qui commence à manquer d'air. pourtant elle garde la tête haute. elle essaye, en tout cas. "diana collins. enchantée, monsieur barlow." les deux derniers mots prononcés de manière trop accentuée. une main qui se tend vers lui. défi à peine caché. il s'attendait à recevoir son mari. évidemment qu'il pense que quinn et elle sont mariés. après tout, ils font bâtir un véritable palace. projet d'une vie. sans parler du fait qu'elle vient d'être annoncée comme madame aterton. et elle ne sait pas pourquoi, mais elle se sent obligée de rectifier. elle ressent cette urgence de lui dire qu'elle n'est pas mariée. "mon fiancé n'a pas pu se libérer. il m'a demandé de passer à sa place." elle insiste sur le mot fiancé. elle se sent terriblement mal à l'aise. et elle sait qu'il est pareil. ça se voit sur son visage. ça se ressent dans cette manie qu'il a d'essayer de se justifier devant elle, ou devant la secrétaire qui est toujours plantée là. il l'invite à s'asseoir dans un fauteuil face à lui, et elle ne se fait pas prier. mieux vaut mettre au repos ses jambes tremblantes qui risqueraient de flancher. "ça ira, merci." la porte qui se ferme enfin, les pas de la secrétaire qui s'éloignent. finie la comédie. enfin. "tu comptes continuer de m'appeler madame aterton et de me vouvoyer ? parce que je tiens à savoir si cet entretien va être encore plus dérangeant qu'il devrait l'être."

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diana & rhett

la porte se referme doucement. tu quittes alors ta place pour te diriger vers le seuil. tête baissée, tu t'assures que penelope soit réellement partie, et qu'elle ne soit pas là, derrière la porte à vous épier en attendant que la deuxième scène du premier acte se joue. ce serait bien son genre de faire ça. mais le claquement de ses talons qui s'éloignent finit par soulager ton esprit tourmenté. bats les masques. tes épaules s'affaissent sensiblement et ta main reste appuyée contre la main. vouté, dos à la pièce, tu sembles chercher à reprendre ton souffle, tes esprits. t'as même pas la force de te tourner vers elle. sa voix résonne encore à tes oreilles en une ritournelle sournoise. "barlow." .ton nom. jamais il ne t'avait semblé aussi étranger qu'au moment où elle l'avait prononcé. "monsieur barlow" .

putain. dire que t'avais imaginé cent fois, la manière dont tu réagirais le jour où t'allais la revoir. parce que t'étais persuadé que ça arriverait. t'avais repeté cent fois ces mots que tu lui lancerai au visage. ces mots qui l'auraient empêché de réagir ou de riposter. mais elle était là - à quelques mètres - et t'étais incapable de dire quoi ce soit. avec les années, le feu de ta colère a perdu de son intensité jusqu'à n'être plus qu'un tas de cendres amères. aujourd'hui, tout cela n'avait plus aucun sens pour toi.

tu finis par retourner à ton bureau. gorge nouée. machoire serrée. tu repenses aux derniers mots prononcés par diana: "mon fiancé n'a pas pu se libérer. il m'a demandé de passer à sa place." t'as eu l'impression qu'elle avait accentué sur les deux premiers mots. à moins que ça n'ait été le fruit de ton imagination. t'as pas compris l'intérêt. te ménager? mettre en évidence le fait qu'elle était sur le point de se marier? l'ombre d'un sourire terrible apparaît et disparaît aussitôt. une telle précision n'était pas nécessaire. t'en avais rien à faire toi, de savoir que son fiancé, son mari ou même son voisin n'avait pas pu se libérer. elle ne s'attendait pas à te revoir ? tant pis. vous étiez deux dans cette situation. fin.

tu t'installes sur la chaise derrière ton bureau, et ton visage fait désormais face au sien. tes yeux se posent sur elle, sur son visage. un visage pour lequel t'aurais pu crever à une époque. son regard à elle parcours la pièce, comme à la recherche d'une issue, d'une échappatoire. une fenêtre. une trappe par laquelle disparaître. quelque chose chez elle avait changé - quelque chose semblait s'être figé sans tu ne puisses savoir quoi. elle n'en demeurait pas moins parfaite. tu connaissais son sens du détail. et elle avait l'air d'une dame désormais. digne héritière de l'élégance de sa mère. son regard finit par croiser le tien. par gêne ou simplement pour briser le silence assourdissant, elle te demande si tu comptes continuer à la vouvoyer.

" comme tu préfères." lance-tu de manière abrupte, incisive. elle avait raison. l'entretien n'avait pas à être plus gênant qu'il ne l'était. son mari ou son fiancé avait payé une prestation - et tu comptais bien lui en donner pour son argent.

" j'ai travaillé sur les plans comme il a été convenu avec ton... avec monsieur aterton. j'ai veillé à tenir compte de vos exigeances respectives." tu glisses les plans sur le bureau jusqu'à elle. " les plans sont terminés et je peux t'en faire une présentation. Maintenant, si tu y voit la moindre gêne, on peut tout à fait convenir d'un autre entretien - lorsque ton futur époux sera disponible. et dans ce cas je te laisse définir avec penelope un nouveau rendez-vous. son bureau se trouve sur la droite en sortant.tu as dû le voir en arrivant.

☾ anesidora

et c'est ainsi qu'ils se retrouvent seuls, pour la première fois depuis leur rupture il y a trois ans. diana ne s'attendait absolument pas à ce que l'architecte qui bosse sur les plans de leur future luxueuse habitation depuis des mois, soit en réalité son ex. karma. la vie qui la rattrape au galop. ils sont installés l'un en face de l'autre. un bureau qui les sépare. lui qui la regarde, elle qui aurait envie de disparaître. pourtant elle essaye de rester calme dans cette putain de situation, histoire de faire bonne figure. et puis pas question qu'il la voit flancher devant lui. l'ambiance est pesante, c'est peu de le dire. d'abord il y a rhett qui fait comme s'il ne la connaissait pas. great, bon début. ça l'agace, diana. elle aurait presque préféré qu'il l'engueule pour le coup. mais non, trop gênés. trop surpris. mais autant mettre cartes sur table tout de suite. qu'ils en finissent avec l'hypocrisie qui ne les mènera à rien. un comme tu préfères glacial, tranchant. bien, ils sont d'accords au moins. même s'ils n'ont pas vraiment le choix. il est là pour faire son job, et elle est là pour valider les plans de sa maison. un professionnel et sa cliente. rien d'autre.

moi, gênée ? absolument pas. je suis là pour valider les plans, et je n'ai pas spécialement envie de m'être déplacée pour rien. elle ment. évidemment. bien sûr qu'elle est gênée. bien sûr qu'elle a envie de prendre ses jambes à son cou. mais que dirait-elle à quinn ? qu'elle n'a pas été capable de gérer ce rendez-vous chez wellignton properties ? osera-t-elle seulement lui dire à propos de rhett et de leur relation passée ? mais une chose à la fois. pour l'instant, il est temps de s'occuper de barlow. mais je pourrais parfaitement comprendre que la situation soit compliquée à gérer et que tu préfères ne pas avoir à faire à moi. et c'est là qu'elle ose enfin plonger ses yeux dans les siens. elle le fixe, elle essaye de le déstabiliser. elle le cherche, sans trop savoir pourquoi. c'est mieux si c'est lui qui craque. dans ce cas, je me ferai un plaisir d'aller toucher deux mots à monsieur wellington afin que la continuation du projet soit remise à quelqu'un d'autre. à leander par exemple. au moins la situation sera mille fois moins dérangeante. d'ailleurs, elle ignore pourquoi ce n'est pas lui qui a obtenu le contrat. il aurait été plus logique que clive le confie à son fils qui connaît le couple aterton, leurs goûts et leurs envies. pourquoi rhett alors qu'il sort de nul part, et que c'est probablement son premier vrai job dans le domaine de l'architecture ? c'est toi qui vois. un sourcil parfaitement épilé qui s'arque en attendant une réponse.

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diana & rhett

à mesure que les minutes passent, il te semble que l'air devient plus lourd, irrespirable. la tension est palpable malgré tout vos efforts pour feindre l'indifférence, la normalité. la scène en serait presque risible si elle n'était pas aussi pathétique : vous deux, assis, à vous regarder en chien de faïence, chacun épiant le moindre signe de faiblesse chez l'autre. chacun attendant de voir l'autre flancher, s'effondrer ou exploser. diana demeurait impassible. figure splendide et impitoyable. elle balaye d'un revers la perspective d'un nouvel entretien, t'assure ne pas ressentir la moindre gêne, n'être là que pour valider les plans. et elle avait raison. vous étiez à présent sur la même longueur d'onde - toi l'architecte, elle la cliente et entre vous, un projet à plusieurs millions de dollars. elle aurait pu s'en tenir là, mais non. loin de s'en contenter, elle lance une remarque à travers laquelle elle sous-entend que ta gêne à son égard pouvait influencer ton travail. mais tu la connais trop pour deviner ses intentions. son impertinence la trahit.

elle voulait t'atteindre, te toucher. te faire tomber de ton putain de piédestal. diana, c'était le genre à préférer la haine à l'indifférence. les insultes à l'ignorance. pourtant c'est ce que tu fais, l'ignorer. t'as pas envie de rentrer dans son jeu. t'as pas envie de répondre que tu ne ressens aucune gêne, parce que ce serait mentir. parce que ce serait une insulte à toute cette colère enfouie qui te brûle depuis le jour où elle est partie. mais tout ça, elle ne le voit pas diana. alors elle en rajoute une couche. une menace à peine voilée cette fois. celle de s'adresser directement à wellington pour changer d'architecte. au même moment, un sourire cynique glisse sur tes lèvres et tu lui réponds: - c'est toi qui décides, diana. tu marques un temps après avoir prononcé son prénom. ta mâchoire se contracte sensiblement. tu ajoutes ensuite : c'est votre projet après tout, je n'en suis que l’exécutant. ton fiancé a payé pour ces plans - mais bien sûr, tu es libre de choisir un nouvel architecte et donc, de financer un nouveau projet. tu n'allais pas la supplier de te choisir toi plutôt qu'un autre, ou plutôt de choisir ton projet plutôt qu'un autre. ton professionnalisme assurait un travail de qualité, mais le fin mot lui revenait. " sache tout de même une chose..." tes sourcils se froncent, ombrageant davantage tes yeux sombres " je suis le meilleur que tu rencontrera à ce niveau. " une lueur indescriptible apparaît dans tes yeux, lorsque, sans un mot, tu quittes la pièce pour revenir avec une maquette dans les mains. tu poses celle-ci sur le bureau, face à diana, avant de faire le tour de celui-ci. tu sembles hésiter un instant, mais décidé à lui montrer qu'elle était incapable d'influer sur ton professionnalisme, tu prends place sur le siège à ses côtés.

- j'ai conçu cette maquette conformément à vos plans. l'idée était de vous permettre, à Aterton et à toi, de vous faire une idée du résultat final. j'ai également une version virtualisée sur cette tablette, qui permet l'étude de la structure interne des pièces ainsi que de leur aménagement. je te laisse parcourir le logiciel pour découvrir les différentes pièces. tu rapproches ton siège du sien, et place la tablette entre vous deux. tu lui montres les fonctionnalités basiques, avant d'entamer une présentation des différentes pièces. les traits de tes blueprints inanimés semblent soudain prendre vie en trois dimensions sous vos yeux. tu fais défiler les pièces, les unes après les autres. tu les présente tour à tour. dans chacune d'elle se reflète ton sens du détail, ton caractère perfectionniste. Tu y avais consacré ton temps, ton imagination, ton énergie. t'avais pas compté tes heures pour ce projet. tu t'y étais investi pleinement, corps et âme, sans te douter un seul instant qu'elle pouvait être mêlée à tout ça.

☾ anesidora

@diana collins

il était évident qu'ils seraient amenés à se recroiser à un moment donné. rien qu'à cause de leurs amis en commun, ça devait arriver. forcément. pourtant elle ne s'attendait pas à ce que ce soit dans ce cadre là. comment aurait-elle pu imaginer que rhett, son ex-petit-ami, celui qu'elle a aimé plus que n'importe qui, soit nommé comme architecte pour le projet de construction de sa maison. leur maison, avec quinn. et avec leur fille. futur héritage de la gamine, si elle le veut. héritage qui aura donc été bâti par son géniteur, et rendu vivant par son père. sacré bordel. elle n'aurait pas dû venir, finalement. elle aurait dû déplacer le rendez-vous et laisser son fiancé y aller. après tout, c'est lui qui a tant tenu à faire construire ce futur palace. rêve de grandeur qu'ils partagent. même si au fond, elle se contenterait de moins. elle préférerait nettement être heureuse dans son couple, comme avant, que de déménager dans l'une des maisons des plus luxurieuses de la villes. parfois, elle voudrait juste d'une vie simple. pas de millions, pas d'image parfaite à renvoyer, pas de mensonges. pourtant, elle l'a choisi cette vie. ça aurait pu être différent. si elle était restée avec rhett, par exemple. elle aurait pu lui annoncer sa grossesse, et ils auraient géré la situation, ensemble. les parents collins ne lui aurait jamais pardonné, mais elle serait peut-être heureuse. vraiment heureuse. mais il n'était pas prêt. rhett n'était absolument pas préparé à devenir père. et elle a pris peur. et l'histoire de sa vie est ce qu'elle est.

et elle se retrouves en face de rhett, après trois ans. méfiants. froids. elle ne sait pas comment se comporter. garder son calme. ne pas flancher la première. ne pas frémir lorsqu'il prononce son prénom de la voix la plus froide possible. guerre de nerfs. elle ne sait pas ce qu'elle attend pour aller dans le bureau de clive et demander à ce que rhett soit remplacé. la fierté ? la curiosité ? ou l'envie de le voir, après l'avoir fui ? et elle sait pertinemment que quinn n'appréciera pas. le projet avance enfin, les plans vont être validés. la première étape touche à sa fin. il lui en voudra. trop pour qu'elle décide de virer le barlow. prise au piège. les yeux de rhett qui s'assombrissent. c'est lui le meilleur, il dit. un rictus sur les lèvres de diana. un regard qu'elle plonge dans les celui de son interlocuteur. alors prouve-le moi.

une maquette. il a dû travailler dessus pendant des jours. des mois peut-être même. superbe, c'est le cas de le dire. il s'installe à côté d'elle. ils sont proches. trop. le coeur qui fait des siennes. ne pas perdre pieds. elle l'écoute, il est question de tablette, de technologie, de version virtualisée du palace. elle ne savait même pas que c'était possible, une telle chose. il lui montre, elle admire les pièces virtuelles de la future maison. grandiose. chaque pièce ressemble exactement à ce qu'ils avaient imaginé, quinn et elle. elle reconnaît l'emplacement de leur future cuisine. leur future chambre. la future chambre de leur fille. et celles des autres enfants qu'ils auront un jour, sûrement. et c'est bizarre, parce que soudainement, plus elle continue, plus elle prend peur. la piscine couverte, la salle de sport, le court de tennis. un futur qui l'angoisse. elle doit faire un choix. valider le projet. mais est-ce vraiment ce qu'elle veut ? son couple bat de l'aile. un mariage qui devient incertain. et puis leur penthouse n'est-il pas suffisant ? des millions de dollars, n'est-ce pas trop ? c'est bien. enfin, c'est mieux que bien. mais... je ne sais pas. elle regarde la maquette. perdue. quinn aurait dû venir. il n'aurait pas hésité, lui. elle lui en veut. on ne joue même pas au tennis... elle murmure, plus pour elle même que pour rhett.

@rhett barlow to build a home. (rhett) 1626979680

» and it started all over again (rhett)
» fading away ; (rhett)
» I'm only human after all (ft. Rhett)
» (argie) won't go home without you.
» (leander) take me home tonight.