|new rules.

@noelie hastings + b dolls @strip-club 7pm.
Up and down, it all comes back around push and shove,
do you feel better now? knock, knock, knock you'll
come tumblin' down karma's got a kiss for you.

Regarde comment la rouquine pue le fric. b lève les yeux des verres qu'elle dépose sur le bar pour les poser sur Tori. Le sourire carnassier qu'ils connaissent tant qui se déploie sur ses lèvres et b suit son regard. La rouquine, sa rouquine qu'est là, assise seule à une table. La victime parfaite, l'innocence qui lui suinte des pores. C'est bien le dernier endroit où elle s'attendait à la voir, son club de strip dans le bronx, ses jolies bouclettes qui viennent se mêler à la populace. Elle a troqué ses robes de soirées pour une tenue plus adaptée mais même comme ça, ça se voit. Que c'est le jackpot, vêtements de créateurs, sac hors de prix. Le luxe ça trompe pas, même quand on essaie de l'atténuer. Et elles savent où le chercher les filles, savent le reconnaitre. Le sirupeux parfum fait sur mesure qui s'attarde dans l'air, qui clash avec les parfums bons marchés des clients usuels. Je m'en occupe, j'ai terminé mon shift. Elle l'aurait pas laissé à Tori, pas son petit poisson, celui qu'a pas encore apprit à nager. Red, c'est une énigme. La petite bourge qui laisse sa langue s’emmêler et ses paroles devancer son cerveau. C'est celle qu'a l'air à l'aise mais qui l'est pas vraiment. C'est son petit puzzle, son passe temps. Elles se sont croisées assez de fois pour se considérer connaissances. Assez pour que b ne laisse pas le charme de Tori faire ses merveilles. Pas sur sa rouquine. Alors elle roule des hanches jusqu'à sa table et s'assoit en face d'elle, dépose deux bières sur la table. Pas vraiment ton genre de scène Red. Non, elle c'est les galas de charité, les fêtes d'anniversaire démesurées et les inaugurations. Toutes ces fêtes auxquelles b s'invite pour la soirée. Pour un petit tour d'observation, pour une surveillance, ou juste pour l'alcool à volonté. C'est facile de se glisser parmi les invités, une jolie robe chippée à droite, une invitation volée à gauche et elle est là b, avec tout le monde. Tout ces gens qu'elle supporte pas, ces manières qu'elle abhorre. C'est pour ça que ses yeux restent attentifs à toute chevelure de feu, des fois que Red soit à cette soirée. Jamais de rendez-vous, que des hasards. Mais ici, à New-York, au milieu d'un job c'est pas le moment, pas le bon endroit. Et pourtant elle est là, à sa table, strip teaseuse de bas étage, bien loin des robes sophistiquée dont elle a habitué la rousse. Reconversion? Elle demande nonchalamment, un grain d'humour dans la voix.

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C’était il y a trois jours, et pourtant ces mots tournent encore dans la tête de Noelie, son réalisateur qui entre dans sa loge et lui fait le topo de la fin de saison. Ok Noe, à la fin de la saison, j’veux du rapprochement entre Abby et Dana. Abby sera saoule à une soirée étudiante et appelera Dana à la rescousse, quand la brune arrivera, elle trouvera la rousse en train de danser sur le comptoir, on mettra peut-être une barre. Tu vas pouvoir nous faire ça, Noe ? Si au départ, la rouquine était restée de marbre, elle s’était reprise très vite et avait plaqué un sourire faussement naturel sur son visage. Aucun problème. En réalité, si, problème. Elle ne danse pas de cette manière Noelie, jamais. Elle sort avec ses copines, va en boîte, bouge et sautille en rythme, ondule parfois contre des corps inconnus mais elle ne danse jamais de cette manière, la manière provocante où tous les yeux sont rivés sur elle. La manière qui incite à vouloir la dévorer un peu plus du regard, la toucher. Elle a confiance en elle bien-sûr, mais pas au point de danser autour d’une barre, sur un podium devant tout le monde. C’est pour ça qu’elle est là ce soir, dans ce strip-club du Bronx, pour découvrir, pour apprendre. Parce qu’elle veut qu’on la complimente, qu’on s’étonne en voyant sa performance, elle veut lire dans la presse que c’est une actrice accomplie, capable de passer de la petite peste qui refoule son homosexualité à la jeune femme torride qui dans complètement bourrée. Ouais, elle veut lire qu’elle peut être le genre d’actrice à endosser tous les rôles, alors elle s’est un peu grimée. Petit robe noire simple et décontractée pour être plus « passe-partout », cheveux détachés pour cacher au mieux son visage, sac à main noir discret, maquillage léger qui ne fait qu’illuminer son teint plutôt que d’attirer le regard sur ses yeux bleus, elle veut se faire discrète Noelie. Assise seule à une table, les yeux rivés sur la scène, elle regarde les filles se déhancher et se dénuder les unes après les autres. Ça creuse un trou dans son estomac cette histoire, ça l’angoisse, elle ne pourra jamais faire ça, pas sur un plateau alors que toute l’équipe de tournage la fixe, la détaille et la filme sous tous les angles. Elle est un peu ailleurs lorsqu’un visage familier vient se placer devant elle. Vêtue ainsi, Noelie ne l’avait pas reconnu, cette fille qu’elle a plusieurs fois croisée à des soirées à travers tous les Etats-Unis. B ? Qu’est-ce que tu fais là ? Un coup d’oeil vers sa tenue, ses joues rougies par la chaleur du lieu et Noe ajoute. Tu bosses ici ? En réalité, elle ne la croyait pas comme ça, elle s’attendait à une nana friquée et sophistiquée et voilà qu’elle la trouve dans une boîte du Bronx. Un sourire espiègle étire ses lèvres à la question de cette jeune femme qu’elle ne connaît finalement pas. Non, j’observe. Elle bouge bien, la brune, dit-elle en la montrant d’un signe de tête. Il va falloir que je fasse.. ça -un signe de main vers la jeune femme qui ondule gracieusement autour de la barre, dans une de mes scènes et je.. Est-ce qu’elle va lui avouer qu’elle ne sait pas danser de la sorte ? Bien-sûr qu’elle va tout balancer, c’est Noelie. Et je n’ai aucune idée de comment faire pour ne pas avoir l’air ridicule. Aucun filtre, juste de la franchise et un petit sourire à l’adresse de cette fille qu’elle ne s’attendait pas à revoir.

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Elle regarde la lumière se faire dans les yeux de red lorsqu'elle la reconnait et ça lui tirerait presque un sourire. C'est pas la même ambiance, pas la même prestance. Ici, pour se fondre dans la foule faut rouler des mécaniques, faut susurrer des honeys à toutes les fins de phrases, faut pas avoir l'air trop intelligent. Le parfait bout de viande, all body no brain. C'est pas très compliqué. Ça la dérange pas de se dévêtir devant tout le monde b, c'est qu'un corps. Et dans le genre le sien est pas trop mal, elle le sait. Elle est pas spectaculaire comme Tori mais elle a sa propre audience. Avec sa chevelure d'ébène elle fait presque tâche au milieu des blondes peroxydées et des colorations rousses. Mais ça lui pose pas de problèmes à b d'être différente. Plus maintenant. Yep. Problème? C'est dans ces moments là qu'elle regrette ne pas pouvoir lever un seul sourcil, l'air sérieux mêlé à un brin de sarcasme. Mais elle y arrive pas b, elle peut juste lever les deux et avoir l'air étonnée, pas vraiment une émotion qu'elle tend à assumer. Son regard glisse sur Laura qui commence juste le début de soirée. Candy. Attend de voir Star. La blonde au bar avec les jambes de dix kilomètres. Elle se décale légèrement vers la gauche pour que red puisse la localiser. Elle a pas besoin de regarder derrière elle pour savoir que Tori les observe et qu'elle lancera un sourire dévastateur à red dès qu'elle va la regarder. Elle manque de s'étouffer b avec la gorgée de bière qu'elle venait de prendre en entendant que red doit faire ça, se perd encore un peu plus en entendant le scène. Elle penche la tête, ses yeux inquisiteurs qui la parcourent, de haut en bas, du moins ce qu'elle peut apercevoir. Elle a pas l'air d'une actrice porno red. Elle est belle, pas fantasmagorique. Juste actrice alors. Fuck, comment elle a pu manquer ça? Actrice? Elle demande alors qu'elle connait déjà la réponse. Elle veut juste une confirmation, c'est pas une dingue de cinéma b. Loin de là. Heureusement pour la rousse, jouer la comédie c'est l'histoire de sa vie. 90% du job c'est la confiance en soi. C'est monter sur scène en se disant, je suis la meuf la plus sexy de la salle, tout le monde va me regarder parce que je suis un formidable morceau de viande. Ce n'est pas vraiment un secret, faut pas avoir fait math spé pour ça. Et des sous vetements adaptés. Qu'est ce que t'as là? Elle indique sa poitrine d'un mouvement de menton. Il ne reste plus beaucoup de bout de tissu à la fin mais ça reste un accessoire indispensable. Tu sais danser en rythme? Un doigt qui se promène sur le goulot de sa bière, ses yeux qui font paresseusement l'aller retour entre sa rousse et la scène.

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Un petit sourire échappe à Noelie alors que son interlocutrice la questionne. Si elle devait être tout à fait honnête, elle lui dirait que cet endroit est bien le dernier dans lequel elle s’attendait à la trouver. Elle avait su jouer parfaitement la comédie b, et Noe ne s’était jamais doutée de rien, probablement aussi parce qu’elle n’avait pas cherché à en savoir plus sur cette fille. Maintenant qu’elle sait, elle est fascinée, elle comprend pas trop si elle bosse ici pour le plaisir ou si elle a besoin d’argent, si tel est le cas, comment s’est-elle retrouvée dans les mêmes soirées qu’elle ? Elle a l’air maligne la brune, le genre qui sait ce qu’elle fait et ça lui plaît bien à Noelie. Pas du tout, c’est surprenant c’est tout. Elle détaille sa tenue en penchant la tête et lui souris. Je n’imaginais pas ce corps sous tes robes, voilà tout. Elle est parfaite la brune, le genre taille mannequin et gueule d’ange, le genre innocente et démoniaque à la fois, tout ce que Noelie aurait besoin d’être pour son rôle. Et puis son regard se reporte sur la brune qui continue de danser, les yeux fermés comme si plus rien n’existait. Ouais, elle fermera les yeux Noe, si ça peut lui éviter de croiser le regard d’Edgar, le vieux caméraman grassouillet. Un frisson la parcourt à cette pensée et elle secoue la tête pour chasser cette image, se concentrant de nouveau sur la brune qui lui fait face. Finalement, elle finit par attraper la bière qu’elle a posé devant elle et en boit une gorgée avant de diriger son regard vers le bar. Ok, j’suis genre carrément ridicule à côté de cette nana. Belle n’est pas le mot pour la définir, magnifique et attirante seraient plus adaptés. Elle a jamais vraiment été attirée par une fille Noe, elle en a embrassé, plusieurs mais physiquement, elle n’a jamais eu envie d’aller plus loin, parce qu’elle ne s’est jamais posé la question. Et cette Star est bien le genre de filles qui pourraient lui faire se poser la question. Noelie hoche la tête à la question de b et lui renvoie ses propres mots. Problème ? Sourcil relevé et sourire en coin. Confiance en soi et morceau de viande. Noelie hoche mécaniquement la tête, les sourcils froncés, pas sûre d’en être capable. Et des sous-vêtements adaptés, ok. Relevant les yeux vers b, elle lui envoie un regard perdu avant de baisser les yeux sur sa poitrine. Un body noir en dentelle. Elle espère qu’elles parlent toujours de sous-vêtements, sinon elle risque bien de se ridiculiser la rouquine. Elle hausse ensuite les épaules à sa question, danser en rythme elle n’en sait rien, elle ne s’est jamais vraiment vu danser, elle bouge, elle essaye de suivre la musique, de là à savoir si ça donne quelque chose de concluant. J’en sais trop rien, souvent je danse quand j’ai bu alors.. Ses yeux imitent ceux de la brune et font des allers retours vers la scène. Tu danses, toi ? Question idiote, elle a la tenue pour.

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Elle peut comprendre la surprise de la croiser ici. Après tout, c'était bien le dernier endroit où elle s'attendait voir la rouquine. Elle fronce le nez b, à la réponse de red, les yeux qui descendent presque par réflexe sur son corps. Elle ne comprend pas vraiment le lien, après tout ce n'est pas comme si elle était habillée en nonne d'habitude. Même s'il y a plus révélateur qu'une robe de soirée adaptée aux galas en société. Ce corps elle l'a tellement détesté qu'elle a du mal à être objective. Elle sait qu'elle est belle b. Elle le lit dans le regard des gens, dans ces lèvres qu'on humectent et ces yeux qui dévorent sa peau nue. Mais c'est rien de plus que ça, un corps. Juste de la peau sur ses os pour elle. Pas de quoi en être fière, si elle avait pu naitre autrement, elle l'aurait fait b. Pour éviter ses regard à lui, ses mains avides sur son corps à elle. Tu imagine mon corps souvent? Elle répond après quelques secondes d'introspection, peu désireuse de s'attarder sur ses pensées néfastes. Elle a pas honte de dire que le corps de la rousse elle l'a imaginé, longtemps dessiné des yeux. Elle sait que les hommes c'est sur sa bouche, qu'ils s'attardent. Elle a pas besoin de trop réfléchir pour savoir ce qu'ils en disent. Mais b c'est ses yeux qu'elle aime. Trop ouverts, trop naïfs. C'est comme un livre ouvert sur ses sentiments. Elle a du mal à l'imaginer actrice. Mentir ça n'a pas l'air d'être son créneau à red. Y'a qu'à voir le stress qu'elle a à devoir jouer les strip-teaseuse. Tout le monde l'est. Dure loi de la vie, Tori les supplante tous. Ça leur convient bien comme ça, elle est pas du genre à passer des heures à y penser. Elle cache un début de sourire derrière sa bière au renvoi de sa question. Surprise, c'est tout. Et finalement un sourire s'étale sur ses lèvres au script répété dans le sens contraire. T'es un livre ouvert Red, l'acting aurait pas été mon premier choix. Ni le deuxième. Pas même dans le top dix. Son regard suit celui de la rousse sur ses seins et elle a pas de mal à imaginer le body sublimer ses formes. Elle a pas non plus de problèmes à s'avouer qu'elle ne serait pas contre un close up. Pas mal mais pas du tout adapté. Au moins c'est un bon commencement, elle se trimballe pas partout avec des culottes de grand-mère. Tu veux un corset. Noir avec des accents rouges. Qui s'ouvre devant, un truc facile à enlever, avec une fermeture ou des lacets simple d'utilisation. Une culotte rouge. Bordeaux, ou rouge sang. Du satin, pas trop échancré mais pas non plus une coupe trop banale. Pas de dentelle, ça s'accroche trop facilement. Elle la conseille, les yeux qui passent de sa poitrine à la table où elle s'imagine les jambes. Surement des cuissardes, après tout tu fais juste semblant. Elle termine finalement, laissant les portes jarretelles et autres accessoires de côté. Reste la danse. C'est le plus difficile, pour les filles comme red. S'afficher devant tout le monde, se dénuder, jouer de ses formes. Tu comptes boire avant de filmer? Elle sait pas vraiment comment ça marche b, mais elle doute qu'ils soient ravis de cette décision. Viens. Elle attrape sa bière dans une main, la rousse de l'autre et l'entraine sans lui demander son avis dans une autre salle. Un hochement de tête plus tard au videur, elles passent les salles privées avant que b n'ouvre la porte de ce qu'elles appellent le studio. C'est là que les cours de pole dance se tiennent tous les lundis soirs. Elle prend une autre gorgée de bière après avoir refermé la porte derrière elles. Vas-y, montre moi ce que tu sais faire. Elle récupère la télécommande, allume la stéréo et la musique vient combler le silence. b s'appuie contre un mur, les yeux rivés sur sa rousse.[/color]

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Noelie s’attendait à tout sauf à cette question, en fait, elle avait pensé que b ne relèverait même pas et qu’elle balayerait sa remarque d’un signe de main mais elle n’en fait rien et la rouquine se mord la lèvre. Noe, c’est le genre d’amie qu’on aime et qu’on déteste, le genre loyale, toujours là pour les autres mais terriblement honnête. C’est comme si elle n’avait pas de filtre, rien qui puisse séparer la partie pensante de son cerveau de ses lèvres, rien qui puisse lui faire retenir ses vérités, ses pensées les plus pures ou les plus sombres, les mots qui blessent parfois et rassurent d’autres fois. La rouquine est une fille vraie, le genre qui révèle tout, qui ne s’embarrasse pas de secrets ou de manigances. Noe, elle se livre facilement, sauf quand c’est douloureux bien-sûr, mais le reste du temps, elle se livre, parce qu’elle n’a rien à cacher. Elle préfère ses vérités que les mensonges que les tabloïds publient alors elle dit tout, toujours. Elle est capable de vous dire que la robe que vous portez vous grossit, qu’elle a aperçu votre mari avec une autre ou qu’elle n’a aucune idée du nom du type avec qui elle a fini la nuit. Ouais, elle est comme ça Noelie, c’est pour ça qu’elle décide de répondre franchement à la question de son interlocutrice. Ça m’est arrivé, en effet. Les coins de sa bouche se relèvement malicieusement et elle avoue. J’ai rêvé de toi, la nuit où on s’est rencontrées à Phoenix, au gala de bienfaisance des Mathersons. L’aveu est peut-être rendu plus facile par la musique lancinante en fond et la faible luminosité de la pièce. Ainsi, elle distingue le regard de b sans pour autant le sonder, et elle espère qu’il en est de même de son côté. Mais il semblerait qu’elle ait tort puisque b utilise les mots « livre ouvert » pour la qualifier, ce qui lui déplaît énormément. En signe de contrariété, elle fait claquer sa langue contre son palet et se penche sur la table pour chuchoter. C’est faux, tu ne vois que ce que je veux bien te montrer. Son regard qui accroche le sien comme un défi silencieux. Puis vient le moment d’entrer dans le vif du sujet, sa scène. Et il semblerait que la rouquine ne soit pas équipée pour le rôle. Devant les conseils bienveillants de b, Noe s’empresse de sortir son portable et note dans un brouillon en répétant certains mots comme pour acquiecer. Fermeture ou lacets. Ses doigts tapent à toute vitesse. Bordeaux ou rouge sang. Elle continue de taper sans plus vraiment entendre, simplement écouter. Du satin, pas trop échancré, pas de dentelles. Finalement, elle relève la tête vers la brune et fronce les sourcils. Facile à enlever ? Mais je n’enlèverai rien du tout. Le doute s’insinue soudain dans son esprit et elle note dans un coin de sa tête qu’elle parlera de ce détail à son réalisateur mais que jamais elle ne montrerait une telle partie de son anatomie devant la caméra, pas même pour rafler un oscar. Niveau cuissarde j’ai ce qu’il faut. En effet, l’armoire de son personnage, Abby, regorge de cuissardes et de pulls longs, c’est la signature de son personnage. La question de b la prend de cours et elle réalise à cet instant, qu’elle ne pourra même pas se désinhiber avant de tourner. Non, bien-sûr que non ! Noelie ou la fille qui ne buvait que très rarement de l’alcool, elle n’allait pas commencer à consommer sur son lieu de travail. Et puis elle se laisse guider par la brune, sa main dans la sienne jusqu’à une salle où elle lui ordonne de danser. Noelie retire alors son manteau, le laisse tomber sur un banc et va se placer au centre de la pièce avant de tourner sur elle-même pour étudier les lieux. Finalement, son regard se pose sur b et elle secoue doucement la tête avant de s’approcher d’elle, si près, qu’elle sent son parfum. Elle lui prend la main, marque une pause près de l’interrupteur pour diminuer la luminosité de la pièce et l’attire un peu plus loin. Elle lui fait face, s’adosse à une barre et attire b vers elle, ses mains dans les siennes. Je ne pourrais pas danser si tu me regardes de loin, alors tu vas danser avec moi. Et elle se met à onduler entre b et la barre. Finalement, sa main se pose sur cette dernière et elle en fait doucement et sensuellement le tour avant de lancer un regard enflammée vers la brune et de revenir se placer devant elle pour bouger. Ses mains au-dessus de sa tête sur la barre derrière elle, elle ferme les yeux. Elle n’est pas très à l’aise, mais le regard indéchiffrable de b lui donne confiance.