Do you need me, do you think I'm pretty ? (ft. Félix)

@Félix Gaudreault & Noelie Hastings

Il y a trois semaines, le mari d’Irina, la femme de maison des Hastings, se cassait la jambe dans un bête accident domestique. C’était lui qui s’occupait de sortir les chiens de Noelie lorsqu’elle était absente. Si la blonde aimait par-dessus tout ses petites boules de poil, son emploi du temps rendait compliqué le fait de s’en occuper à plein temps, c’est pour cela qu’elle avait engagé quelqu’un pour le faire. Mais depuis l’accident du brave homme, Noelie avait engagé quelqu’un d’autre de manière temporaire, un jeune homme dont elle avait entendu parler. Gentil, attentionné et très doux, lui avait-on dit. Et ils avaient raison. Voilà maintenant trois semaines que le jeune homme hantait ses pensées. Parfois, elle se surprenait à penser à lui et à sa manière de se montrer poli et courtois avec elle, mais aussi à son petit côté timide qu’elle trouvait tellement craquant. Vous avez appelé Félix Gaudreault ? demanda-t-elle à Irina. Noelie venait tout juste de rentrer de promenade et n’avait nul besoin des services du garçon, pourtant, elle l’avait fait appeler, juste pour le plaisir de le voir. Elle se rendait bien compte que ce n’était pas très classe de faire ce genre de choses, mais elle se disait que s’il avait accepté, c’est qu’il avait du temps de libre. Elle alla se servir un verre d’eau, remonta ses cheveux en une queue de cheval rapide et attendit, le sourire aux lèvres. Lorsque la sonnette retentie, elle lança un regard complice à Irina et alla ouvrir. Bonjour, ça va ? Elle s’effaça pour le laisser enter, le détaillant au passage. Tu veux boire quelque chose ? Elle lui sourit et ressentit un léger picotement dans sa poitrine.

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Le jeune américain était en train de réviser un cours de science plutôt compliqué quand il sentit son téléphone vibré dans sa poche. Un appel d'un de ses clients, il décrocha mettant son téléphone entre son épaule et son oreille. " Allô ? … Oui ? … Tout de suite ? … Bien, je vais faire au plus vite…. Oui, au revoir. " L'américain raccrocha avant de soupirer doucement, il referma son livre rapidement et le rangea dans son sac. Il allait étudier plus tard, aucun problème. Il mit un peu de temps à arriver, étant un peu loin de la maison où il travaille régulièrement. Il finit par sonner. La porte s'ouvrit sur une jolie rousse qu'il avait déjà vu une ou deux fois, la propriétaire des chiens. " Bonjour, je suis venu car on m'a appelé " dit-il en arquant un sourcil. Nan parce qu'en général, elle n'était pas là. Il la remplaçait quand il promenait les chiens. " Euh… oui, mais j'ai cru que je devais aller promener les chiens en fait " dit-il en fronçant légèrement les sourcils. Nan parce que sinon, il avait de quoi étudier l'étudiant. " Du coup, si vous n'avez pas besoin … j'ai de quoi étudier alors… " Ouais, ça voulait bien dire qu'il voulait se barrer parce que c'est quand même bizarre qu'elle l'appelle pour rien.

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Ils ne s’étaient pas vu souvent, la plupart du temps, il arrivait quand elle était déjà partie et elle revenait bien après qu’il ait ramené les chiens. Pourtant, il était exactement comme dans son souvenir. C’était étrange, se rappeler aussi bien une personne que l’on avait si peu croisé. Elle ne répondit rien, effectivement, elle l’avait fait appeler. Elle le conduisit dans la cuisine, lui sortit un verre et ouvrit le frigo. Eau, jus de fruit, smoothie fraise framboise cerise, sirop de pêche ou vodka ? Non, pas vodka, demanda-t-elle en lui jetant un coup d’oeil interrogateur. Il devait être à peine quinze heures et la jeune femme avait énuméré le contenu de son frigo sans vraiment réfléchir. Je n’en bois jamais de toute manière, cette bouteille doit être là depuis un bon moment, précisa-t-elle pour ne pas passer pour le cliché de l’actrice alcoolique. Elle le regarda et mentit. Oui je sais, tu devais t’occuper des chiens mais je l’ai fait, le tournage a été repoussé et tu avais déjà été appelé, ça m’embêtait de te faire faire demi-tour tu vois.. Bonne actrice, très bonne actrice, impossible de flairer le mensonge quand on ne la connaissait pas dans le moindre détail. C’était son métier après tout. Tu peux étudier ici si tu veux, ça me ferait plaisir de passer du temps avec toi. Elle se mordit la lèvre et lui sourit. Après tout, on n'se connaît pas vraiment toi et moi. Je pourrais même peut-être t’aider, tu étudies quoi ? Elle ne se souvenait plus. Apprendre des tonnes de lignes chaque jour lui faisait parfois oublier certains détails, comme le cursus qu’avait choisi son jeune employé.

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Félix était sur le cul, il ne savait pas comment réagir à cette situation. Il a été appelé pour sortir les chiens à la dernière minute mais voilà qu'on lui demande s'il souhaitait boire quelque chose. Il était définitivement sur le cul. Il regarda la jolie rousse en face de lui. Il la suivit jusqu'à la cuisine sans trop savoir ce qu'il foutait ici. " un jus de fruit alors " dit-il sans grande conviction. Il la reconnaissait, elle était une actrice qu'on voyait beaucoup ces derniers temps. Il ne broncha pas quand elle lui parla de la vodka, n'ayant pas spécialement suivi ces dires. Il réfléchissait trop l'américain. Il pencha la tête en fronçant les sourcils quand elle lui explique la situation. " Je vois… donc je peux boire mon jus et repartir étudier alors. " Il s'attendait à recevoir un peu d'argent tout de même pour le déplacement. Ouais, il n'était pas sûr si c'était une bonne idée de venir étudier ici. Il ne pourra sans doute jamais se concentrer ça sera une perte de temps. " Je doute de pouvoir me concentrer ici " dit-il en faisant une légère grimace. Puis si elle souhaitait le connaître un peu plus, ça veut bien dire qu'il allait devoir parler et non étudier. " Les science, la chimie " Il était sûr qu'elle ne pourrait pas l'aider et il n'avait pas besoin d'aide. Il était une vrai tête après tout.

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Noelie fronça légèrement les sourcils devant la manière dont venait de lui répondre Félix mais ne dit rien et lui servit gentiment le verre de jus de fruits qu’il avait accepté avant de le faire glisser vers lui sur l’îlot central de la cuisine. Sa mine n’annonçait rien de bon et Noe se mordit la lèvre à sa réponse. Elle était déçue qu’il veuille s’en aller mais ne dit rien et tenta de feindre l’indifférence. Je voulais pas te faire faire demi-tour mais si tu préfères t’en aller, l’argent est sur la commode dans l’entrée. Elle sauta et s’assit sur le comptoir, assez loin de lui pour ne pas paraître envahissante, il semblait être à l’opposé d’elle et ça lui plaisait. Elle fixa ses pieds qui se balançaient. Le salon est calme si tu ne veux pas être dérangé mais si tu veux vraiment rentré.. Elle laissa sa phrase en suspense, haussa les épaules et fit mine de sortir de la pièce mais se retourna sur le seuil de la porte. Je n’ai jamais été bonne en sciences de toute manière, mais tu aurais pu m’apprendre plein de choses je suis sûre. Elle le regarda et se mordit la lèvre avant de sourire. Il semblait indifférent face à elle, rien à voir avec les hommes qui la fixaient parfois un peu trop longtemps. Non, Félix ne semblait même pas se rendre compte qu’elle était encore là à certains moments. Elle n’avait pas l’habitude de ça la rouquine, pourtant, une partie d’elle aimait qu’il ne l’admire pas. Au moins, si un jour il s’intéressait à elle, elle saurait que ce n’était pas pour son rôle à la télé ou le fait qu’elle avait du se montrer en soutien-gorge dans une scène.

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Il n'était pas spécialement sociable, disons qu'il avait dû mal à parler à des inconnus surtout si c'était sa patronne. Alors oui, il était plutôt froid dans ses paroles mais surtout septique de sa présence dans cet appartement qui pétait un peu trop aux yeux de l'étudiant. " Vous êtes quand même bien bizarre mademoiselle Hastings " Bien différente de ce qu'il a pu entrevoir à la télévision, mais une actrice sait jouer. Il devrait s'en rappeler plus souvent. " Je pense qu'il sera difficile pour moi de prendre cet argent, et de pouvoir étudier ici " dit-il en regardant toujours autour de lui. Ça ne l'étonnait même pas qu'elle ne soit pas douée pour les sciences, elle était une star médiatisée donc forcément l'école n'a pas dû être sa priorité. Surtout qu'elle semble avoir commencé jeune d'après ce qu'il a appris. " C'est bon, vous allez me faire passer pour un méchant mais tout de même… je suis sûr que vous l'avez fait exprès. " En fait pas vraiment, pourquoi elle aurait fait ça ? Il n'a rien d'intéressant le scientifique, il était plutôt banal et il ne voit pas pourquoi elle aurait voulu connaître le dogsitter, celui qui promène les chiens quand elle ne peut pas le faire. Il avait son jus à finir de toute façon, alors il alla s'installer sur la table du salon, déposant le verre sur celle-ci et déposa son sac à côté de lui. " C'est beaucoup trop grand ici, vous vivez seul " autant discuter le temps que ce verre se termine.

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Peut-être qu’il n’avait encore jamais utilisé de phrase à pronoms ou peut-être qu’elle n’avait pas fait attention mais Noelie fronça les sourcils quand il la vouvoya. Elle comprenait totalement cette marque de respect, elle était en quelque sorte sa patronne, ils ne venaient pas du même milieu mais elle avait seulement trois ans de plus que lui, et ce vouvoiement la laissa perplexe. Elle ne voulait pas de ça entre eux. Ne me vouvoie pas s’il te plaît, j’ai l’impression d’être carrément vieille quand tu fais ça. Gardes les « vous » pour ma mère, on a presque le même âge toi et moi. Elle lui sourit, elle ne voulait pas d’une telle barrière entre eux, ni de cette distance qu’il mettait. Elle l’imita quand il étudia la pièce, elle ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas travailler ici. L’argent est à toi, tu as fait le déplacement. Elle fit un tour sur elle-même et reposa son regard sur lui. Quelque chose te déplaît ici ? Pourtant c’est calme, j’aimais bien étudier ici moi. Elle lui sourit et ajouta devant son regard perplexe. Oui, j’ai peut-être l’air stupide mais j’ai obtenu ma licence de psychologie avec brio. Elle n’était même pas vexée, un peu étonnée qu’il fasse partit de ces gens qui ont des préjugés sur les autres, il semblait tellement loin de ça. Elle haussa les épaules, elle ne voulait pas le faire passer pour le méchant mais si ça lui permettait de rester. Peut-être, peut-être pas, dit-elle évasive. Comment tu le prendrais si je te disais que je t’ai fait venir uniquement pour passer du temps avec toi, est-ce que ce serait bizarre ? Quoiqu’il dise, ça ne lui ferait pas changer d’avis à son sujet, elle l’aimait bien et pensait beaucoup à lui, et pour y remédier, elle avait besoin d’en savoir plus. Elle le suivit jusqu’à la table du salon et s’assit en face de lui, son verre d’eau à la main. Elle eut un petit rire ironique. Plus ou moins, c’est une sorte de tour dorée, un donjon. Mes parents ne sont jamais là mais tiennent à ce que je reste ici. C’est vrai que c’est grand, on a des pièces que l’on n’utilise même pas. Elle fit la moue et but une gorgée pour se donner une contenance. Il la jugeait et elle n’aimait pas ça, elle qui avait pourtant l’habitude.

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Est-ce qu'il devait réellement la tutoyer ? Il n'en savait rien. Il ne voulait pas non plus se montrer trop intime avec elle. Il ne la connaissait pas et il ne pensait pas qu'il serait judicieux d'être plus ou moins proche d'une star télé. " Très bien, mais je doute que ça soit une bonne idée tout de même " dit-il en haussant les épaules. Au fond, il s'en voulait un peu d'agir aussi froidement mais il a toujours été quelqu'un de septique l'américain. Par contre, l'argent il le prit finalement parce qu'après tout, il était venu pour bosser mais il n'avait rien à faire. C'était de sa faute. Il avait aussi besoin de tune, il faisait ces petits boulots pour quelque chose. " C'est pas familier… C'est étrange " Ca change clairement de la bibliothèque où il a l'habitude d'étudier d'habitude. Est-ce qu'il avait des préjugés ? Oui un peu, les riches n'ont jamais vraiment fait attention à la classe inférieure, il l'a déjà vécu plusieurs fois. " Psychologie, pour faire quoi ? " Il ne la voyait pas vraiment dans ce genre d'étude mais pourquoi pas… Après, il doute qu'elle utilise vraiment son bachelor dans sa vie de tous les jours. Il arqua un sourcil quand elle lui demanda comment il réagirait si elle l'avait amené ici par simple envie et non pour travailler. " Je serais septique et je te prendrais certainement pour une folle… et je te demanderai pourquoi " dit-il en haussant les épaules. " Tu es un peu comme raiponce j'imagine " Lui, il a l'habitude de son petit appart avec un salon/chambre/cuisine et une salle de bain.

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Noelie fronça les sourcils et croisa les bras sur sa poitrine. Pourquoi ça ? Elle était étonnée qu’il réagisse ainsi, était-ce parce qu’elle était célèbre ou parce qu’elle était sa patronne ? Elle n’en savait rien mais la conversation prenait une tournure qu’elle n’aimait pas. Comme tu veux, dit-elle en haussant les épaules, mais je trouve ça vraiment bizarre. Et déplacé. Noelie sourit à sa remarque. Je te rassure, même à moi ça ne paraît pas familier mais on s’y fait. Elle n’était pas souvent chez elle ces derniers temps, elle passait ses nuits sur les plateaux de tournage, à l’hôtel, chez sa meilleure amie Lula., La suite au Plaza Hotel contenait toutes ses affaires personnelles mais apparaissait comme une seconde maison à ses yeux. Mais je peux comprendre que tu n’arrives pas à travailler ici, tu n’as qu’à mettre de la musique si ça t’aide. Elle avait toujours travaillé en musique, la rouquine, ça l’aidait à se concentrer mais bon, tout le monde ne pouvait pas être comme elle, certains préféraient le calme au brouhaha. Elle pencha ensuite la tête sur le côté. Psychanalyste dans l’idéal, mais la célébrité m’est un peu tombée dessus voilà où j’en suis. Elle lui sourit, elle était heureuse comme ça, à donner du plaisir aux gens, à les divertir, à incarner un personnage auquel les gens pourraient s’identifier. Devant le sourcil arqué de Félix, Noelie ne put s’empêcher de faire la moue, les yeux pétillants de malice. Alors je suis une folle, dit-elle évasive. Pourquoi ? Elle fit mine de réfléchir, elle savait très bien pourquoi. Peut-être parce que tu me plais ? Elle était direct Noe, peut-être un peu trop, le genre de filles sans filtre, celles qui parlent ouvertement et sans complexes. Elle rit et finit par lui répondre. Je ferais la princesse si tu acceptes d’être mon prince. Toujours plus, mais son sourire lui intime de ne pas la prendre trop au sérieux, elle ne le mordra pas.

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Voilà qu'elle lui demandait pourquoi il pensait que c'était une bonne idée de se tutoyer. " Parce que tu es ma patronne " dit-il en arquant un sourcil. Ça paraît assez logique pour lui. Félix a le mérite d'être quelqu'un d'honnête, on l'acceptait ou non. Il voyait bien qu'il était en train de l'énerver mais il a toujours été ainsi. Plutôt froid au début, mais vraiment agréable par la suite. " C'est sûrement parce que je ne vis pas dans ce luxe " dit-il en haussant les épaules. Il va juste ne pas travailler et faire comme s'il était en train de bosser simplement. " J'étudierai plus tard " Ca sera beaucoup plus simple pour eux. La célébrité lui est tombé dessus ? Il a cru comprendre qu'elle était actrice depuis un moment. " J'ai cru que tu étais actrice depuis que tu es jeune " dit-il en fronçant les sourcils. Au fond, il ne connait rien d'elle, c'est certain. Voilà qu'elle l'aurait amené ici pour apprendre à la connaître, ça ne l'étonne même pas finalement. Par contre, il resta sur le cul quand il l'entendit dire qu'il lui plaisait. Il y avait pourtant de meilleur parti dans le monde du cinéma. " Je te plais ? mais on s'est à peine parlé… " puis il est totalement banal comme mec. C'est plus Malo qui attire les filles en général. Il préféra tousser légèrement pour éviter de penser à cette situation. Il but son jus sans rien dire, détournant le regard pour éviter de croiser le sien. Il était gêné oui.

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Argument imparable, elle ne peut rien répondre à ça Noelie, effectivement, elle est sa patronne, il est son employé et le respect mutuel est de mise, amis elle ne veut pas de ça entre eux. Alors elle ne répond pas, elle le laisse choisir, peut-être finira-t-il par se lasser de vouvoyer une fille de seulement trois ans de plus que lui ? Second argument imparable, c’est comme s’il lui jetait leurs différences au visage et elle n’aime pas ça Noe, le fossé que ça créer entre les gens, le sentiment de supériorité que certains ressentent. Ce ne sont qu’une table et une chaise, ça ne t’engage à rien. Elle préfère parler de l’endroit où ils sont installés plutôt que lui balancer les deux chambres d’amis et le deuxième salon que possède la suite, pièces dont elle n’ouvre jamais les portes et qu’elle n’utilisera probablement jamais. Comme tu veux alors. Elle est un peu déçue de constater qu’il ne se sent pas assez à l’aise près d’elle pour travailler, heureuse de se dire qu’ainsi ils pourront discuter mais un peu apeurée de le voir prendre ses affaires et quitter la pièce. Nouvel haussement d’épaules. J’ai toujours jouer dans des films, des publicités tout ça mais je ne voulais pas en faire mon métier, je faisais ça pour faire plaisir à ma mère. J’ai passé des castings pour lui faire plaisir, me disant que ça n’aboutirait pas mais je voulais travailler, avoir une vie à peu près normale, puis j’ai été appelé, j’avais le rôle. Elle boit une gorgée d’eau et finit par sourire. Personne ne s’attendait à ce que la série ait un tel succès. Elle ne se plaint pas, elle ne manque de rien, s’épanouit au quotidien et visite le monde avec des personnes de son âge avec qui elle s’entend bien. Elle hoche ensuite la tête et met un moment avant de répondre. Oui tu me plais, tu me traites comme une personne normale et pas comme une diva, t’es franc, t’as pas peur de me brusquer, puis.. t’es plutôt mignon. Elle sourit, franchement cette fois-ci, sans malice, sans arrière pensée, juste Noelie, la vraie.

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Le regard posé sur la jolie rousse, Félix semblait avoir été clair sur la raison qui le poussait à la vouvoyer. Ils avaient une relation basée sur un employé et son patron. Elle semblait d'enfin le comprendre en vue de son regard. Ils finirent par parler des études de la demoiselle, il devait bien avouer qu'il n'a jamais cru qu'elle ne voulait pas être actrice. Quand on écoute les interviews, ça semblait être totalement l'inverse mais il préférait tout de même la croire. " Je comprends mieux alors, dans ta description d'artiste sur internet ils ne disent pas ça… Oui, je suis de nature curieux alors forcément je fais mes propres recherches sur mes patrons " Et dieu sait qu'il en avait des patrons avec ces jobs. " Je n'ai jamais regardé cette série pour tout te dire, je ne regarde pas la télé non plus. " dit-il en haussant les épaules. Ouais, il était plus livre et internet, il n'aimait pas se poser devant une série. Quelque fois, il allait au cinéma mais ça restait occasionnel. Il s'était senti con quand il l'entendit dire qu'il lui plaisait. Il préféra même ne pas la regarder. " Je vois… Je ne sais pas trop quoi te dire. " Il n'est pas quelqu'un de très intéressant. Il préféra même regarder son verre.

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Noelie sourit et penche la tête lorsqu’il lui avoue avoir fait des recherches sur elle. Elle ne sait pas s’il a fait ça pour se renseigner sur sa patronne mademoiselle Hastings ou sur Noelie, la jolie rouquine qui pourrait lui plaire. Elle lui sourit et hoche la tête, préférant se concentrer sur sa deuxième théorie. Il ne faut pas croire tout ce que tu vois sur internet, fille d’une célèbre actrice et d’un scénariste de renommée mondiale, enfant star ayant tout de même obtenu sa licence de psychologie, actrice accomplie. C’est bien beau tout ça, mais derrière ça il y a moi, dit-elle en se montrant d’un geste de la main, Noelie, juste Noelie. De plus en plus intriguée, la rouquine vient poser son menton dans la paume de sa main. Tu ne regarde pas la télé ? Jamais ? Elle est un peu septique, parce qu’il est jeune, c’est un garçon de quelques années de moins qu’elle, et à cet âge-là, ils regardent la télévision. Elle a l’impression de venir d’un autre siècle, d’une autre planète -à moins que ce ne soit lui. La tête posée sur sa main, elle continue de le fixer alors qu’il évite son regard. Je t’ai gêné peut-être ? Je n’aurais pas dû dire ça ? Je suis désolée, je suis quelqu’un de direct, tu me plais beaucoup. Elle cherche ensuite son regard en penchant la tête, dire qu’il la fascine est probablement un euphémisme.

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Eh bien, il en apprenait beaucoup sur la demoiselle. Elle semblait différente de ce qu'elle pouvait montrer à la télévision. Ou ce qu'on souhaite montrer d'elle surtout. " Je vais en apprendre un peu plus sur toi alors, parce que d'après mes recherches. " dit-il en grimaçant. Enfin, il préféra tout de même ne pas finir sa phrase. " Je suis du genre sceptique, au temps pour moi " dit-il en haussant les épaules. Enfin, il lui précisa tout de même qu'il ne regardait pas la télé donc forcément, il n'a pas pu voir son jeu. " Oui, je le regarde que très rarement. J'ai trop de chose à faire " Il préfère aussi lire plus que regarder un film, ça abruti les gens en général. Félix était loin d'être le mec de sa génération, il faisait beaucoup plus vieux mentalement et il le savait très bien. Il préféra ne pas la regarder par la suite, n'ayant pas l'habitude qu'on lui dise directement qu'il plait. " Je comprends bien, mais ouais ça me met mal à l'aise " dit-il en haussant les épaules doucement. Ouais, il était plutôt réservé au final l'américain. Surtout quand il s'agissait d'une fille, il ne savait jamais comment s'y prendre.

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Il ne finit pas sa phrase et Noelie fronça les sourcils sans rien ajouter, ainsi donc, ce qu’il avait trouvé sur internet ne lui avait pas plu, il l’avait jugé avant même de la connaître, et elle devait avouer que ça la décevait un peu, parce qu’il ne semblait pas être ce genre de gars. Septique ? Répéta-t-elle, et pourquoi ça ? Elle l’étudia un instant et déclara. T’as l’air d’être le genre de gars à ne pas donner sa confiance facilement. Elle ne va pas plus loin, s’il voulait lui dire pourquoi il était ainsi, il le ferait, elle ne voulait pas insister malgré sa curiosité, sentant bien que ça pourrait le braquer. Elle n’insista pas non plus sur le fait qu’il ne regardait jamais la télé, elle était étonnée mais étant un peu du même genre elle ne dit rien. Parce qu’entre ses tournages, les soirées avec ses copines, les avants-premières, les voyages, les repas de famille, les soirées mondaines et les galas de charité, ça faisait bien longtemps que la rouquine ne s’était pas posée devant la télé plus de deux minutes. Alors elle pouvait comprendre, quoiqu’un peu déçue d’apprendre qu’il ne l’avait jamais vu à l’œuvre. Il continuait d’éviter son regard et malgré elle, ses mains se tendirent pour aller attraper les siennes sur la table mais elle se stoppa net à la dernière seconde et les ramena rapidement vers elle, il était clair qu’elle était trop tactile pour lui, trop directe. Alors elle se pencha de manière à enfin rencontrer son regard et lui sourit. Tu sais quoi, faisons comme si je n’avais rien dit, oublies ça et parles moi un peu de toi, de ce que tu aimes faire de ton temps libre. Elle se redressa et but une gorgée mine de rien. Tiens, par exemple, pourquoi avoir choisi d’étudier la chimie, c’est quand même une matière assez.. Elle ne finit par sa phrase et secoua la tête en fronçant les sourcils, les seuls mots qui lui venaient à l’esprit étaient barbare et compliquée.