-- six feet over.

vic(toria) mendoza
on my roof, dark and i'm burning a rose
© rihanna/cold case love

never trust or love a wild thing.

âge ~ vingt-neuf ans, qu'elle ne "fait" apparemment pas. le visage exempté de toute trace de khôl est juvénile, les traits sont innocents - le caractère n'en est rien. date et lieu de naissance ~ elle a poussé son premier cri, franchement strident (selon sa génitrice), au saint john's épiscopal hospital, dans le queens, en octobre mille neuf-cent quatre-vingt neuf. nationalité ~ ses papiers, tout comme la moitié de son adn sont américains. Sa mère est mexicaine et a obtenu sa green card il n'y a pas si longtemps - après plus de trente ans de vie au pays de l'oncle sam. métier ~ vic fait partie de ces jeunes femmes qui cartonnent sur les réseaux sociaux et dont on envie le destin et idéalise le parcours de vie. Avant cela, elle a longtemps enchainé les petits boulots, faute de diplôme; son travail le plus notoire a été celui de barmaid. Dire qu'elle s'y plaisait beaucoup serait un pléonasme des plus poussés; mais elle a fini par s'y faire et prendre plaisir à écouter les gens se plaindre de leurs first world problems. statut civil ~ ah. Célibataire endurcie, Vic couche, jette et recommence. Comme un homme. L'amour, pour quoi faire, exactement? A part contribuer à lui briser le coeur, elle n'a pas le souvenir qu'ill ait contribué à quoi que ce soit d'autre, dans sa vie. D'ailleurs, la seule personne qui ai eu le privilège d'entrer dans le congélateur qui lui sert de coeur continue de lui pourrir la vie dès qu'il en a l'occasion. statut monétaire ~ Très correct, depuis trois ans déjà. Elle se permet des folies, cède - parfois - aux demandes de plus en plus extravagantes de sa fille tout en prenant soin d'économiser. Elle est très loin d'avoir grandi avec une cuillère en argent dans la bouche, la voix de la raison est toujours là, quelque part, pour le lui rappeler. groupe ~ it's a wonderful lie.

all night long slow down the song

Vic, c'est le contraire de la force tranquille, à la base. Caractère de feu, elle réagit au quart de tour et se laisse envahir par une impulsivité qu'elle abhorre. Elle tente par tous les moyens en sa possession d'acquérir cette sagesse qu'on lui vente depuis toujours - il semblerait cependant qu'elle se fasse désirer. Il existe encore des jours où, ses réactions concurrencent celles de sa fille, c'en devient franchement embêtant. » Pas méchante, non. Juste très grande gueule; expressive au possible - ses émotions, elle ne les contrôle absolument pas, c'est certainement son défaut le plus révélateur de sa personnalité. Volcanique pour certains, entière pour d'autres. » Vic, elle a grandi dans le Queens, à Jackson Heights avec sa mère pour seule parent. Rosalia Mendoza travaillait comme auxiliaire de vie auprès des personnes âgées. Un travail pénible et mal payé, mais un travail quand même qui lui a permis de faire en sorte que son ingrate de fille n'a jamais manqué de rien - le frigo était toujours rempli, elle avait toujours des chaussures aux pieds. Pas forcément les dernières Nike, certes. Mais de quoi avoir chaud sans "ressembler à un clocard". » Elles ont toujours eu une relation particulière, ces deux-là. Comme des soeurs, elles pouvaient s'aboyer dessus un moment et entamer un fou rire celui d'après, comme si de rien n'était. » Vic, on l'a souvent qualifiée de beauté. Toute sa vie, depuis aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir, elle s'est faite remarquer pour ça. Pour une chevelure remarquable et plus tard, une silhouette singulière. Naturellement fine sans être squelettique, suffisamment grande et élancée; elle avait tout pour devenir une star des podiums. On lui avait annoncé monts et merveilles, promis la carrière d'une Cindy Crawford, d'une Naomi Campbell. Peut-être que le miracle se serait produit. Peut-être que si après quelques photoshoots et défilés amateurs elle n'avait pas tout simplement été stupide, sa vie aurait tourné autrement. Stupid in love. - Elle connait son père, même si elle a longtemps prétendu le contraire. Tout simplement parce que l'information n'a jamais rien changé à sa vie, un deadbeat dad dans toute sa splendeur, c'est tout ce qu'il a toujours été. Des cartes d'anniversaires, quelques appels par an si elle était chanceuse; elle a cessé d'attendre quoi que ce soit de cet homme qui a jugé bon de déménager à Hawai - pour vivre sa vie de rêve - alors qu'elle n'était qu'une gamine. » L'amour, à Vic, ça ne lui a toujours fait quasiment que mal. L'amour tranquille, fait d'eau fraîche et de ballades mielleuses, elle ne connait pas - et pourtant, Dieu (or whatever) seul sait combien elle aurait aimé qu'il en soit autrement. » Tout a commencé au lycée; ç'aurait du s'y terminer, d'ailleurs. Deux gosses que tout oppose en apparence, qui s'attirent de manière irrépressible. Ils s'aiment trop vite, trop tôt, trop mal et aucun des deux ne sait gérer la situation. Ils tâtonnent ensemble; ils crient, se réconcilient pour crier plus fort encore la fois d'après. Et ça dure des années; l'amour qui devient haine en l'espace de quelques secondes, vice versa. Puis leur petite fille nait - trop tôt là encore, mais elle contribue à apaiser les tensions pendant un temps. L'illusions qu'ils sont normaux ne dure cependant pas, ils ont tout d'un couple dysfonctionnel, si l'on peut parler de couple. Elle lâche tout - carrière comprise - pour lui, ce fut certainement l'erreur de sa vie, la fatale et le point de non-retour. » Elle aimerait le mépriser, Jes. Elle adorerait, mais c'est la haine qui l'habite quand il est dans les parages, quand il fait son possible pour lui pourrir et oh- elle le lui rend bien. Aujourd'hui encore, il suffit d'un rien pour qu'ils explosent. Ils se tapent mutuellement sur le système; le voir "heureux" - avec quelqu'un d'autre - lui donne la gerbe, littéralement. » Leur fille, c'est La merveille qu'ils ont réussi à pondre. Etonnamment équilibrée et perspicace, c'est le genre d'enfant qui est typiquement trop intelligente pour son bien. Elle est témoin du mal constant qu'ils se sont dès que l'occasion se présente, et à défaut d'en être traumatisée, c'est lassitude et colère qui la gagnent progressivement.

cause we're ready for the fame.