stairway to heaven (boaz)

il était tard, très tard. te rendant compte de la situation, la pénombre entourant ton corps entier mais surtout, cet air froid frappant ton visage de petite princesse. t'as besoin de te changer les idées, respirer un peu et de ne plus bouger. l'adrénaline était à son maximum dans tes veines, vêtements représentatifs de ta situation monétaire, ces hommes ayant soif de sang neuf, pouvaient s'attaquer à ton corps que ça t'étais bien égal. cette vie de misère, celle que l'on t'as donné, un cadeau de ton paternel, ces fiançailles qui pouvaient tomber en mariage d'ici les quelques mois ou même les quelques semaines. cette envie d'oublier tout ce qui s'est passé, la mort inévitable de ton frère aîné, mort par balle. tu veux hurler, hurler cette détresse à l'intérieur de ton frêle corps, cette plaie dont personne n'était au courant, pas même tes amis les plus proches ou ton fiancé emmerdant. tes talons hauts claquaient contre le sol, passage piéton, contournant les quelques personnes sur ton chemin. l'endroit est loin d'être idéal pour une eason, celui que tu prends sans aucune lâcheté, gardant la tête haute, cherchant quelques gangs de personnes relous, ceux qui pouvaient te frapper et te faire perdre connaissance. ces idées étaient difficiles à te mettre dans le crâne, celles qu'une jeune femme de ton rang ne pouvait pas se résoudre à avoir. il est présent, capuche contre sa tête, ne voyant aucunement son visage, te pinçant la lèvre inférieure, te demandant si c'était une très bonne idée de devoir faire ce geste. merde souffles-tu, passant ta main contre ta nuque que tu massais nerveusement, soufflant un long soupir avant de continuer à marcher. toi là... j'ai besoin de quelque chose tu t'arrêtes de marcher, observant donc l'inconnu tourner la tête en ta direction, aucun mot ne sort de sa bouche, il ne fait qu'avancer. le niveau de stress augmente, tu sens que quelque chose arrive, qu'il ne va pas se laisser faire, ne voulant pas recevoir d'ordres d'une petite bourgeoise. c'est bon, laissez tomber tu recules dans tes paroles, sauf qu'il agrippe donc ton bras, t'empêchant de t'en aller. relevant le menton pour mieux l'observer, tu fronces le regard, serrant les dents vu de la douleur qu'il te procurait. non mais vous allez me lâcher sans crier gare, voilà que tu lui donnes un coup de pied entre les jambes, reculant d'un mouvement brusque, perdant pied à cause de tes talons hauts qui percutaient le gazon. tu jures, tentant de te redresser le plus rapidement possible jusqu'à ce que tu remarques que deux de ses copains ont vu la scène non loin de là, tentant de reprendre le dessus sur tes actes. enlevez vos sales pattes de moi, putain ! hurles-tu, tentant d'avoir l'attention de certains passants qui passaient par là.